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Cuba a amorcé une reprise progressive sans renoncer à la croissance

La Havane, 11 février (Prensa Latina) Après avoir stoppé la décroissance économique durant trois trimestres consécutifs, Cuba commence une reprise, bien que cela soit avec un niveau d’offre encore inférieur à la demande, a assuré hier le vice-Premier ministre Alejandro Gil. 

Lors d’une évaluation de l’actualité de la nation, il a précisé que l’économie est dans une situation très tendue, exceptionnelle et affectée par toutes les complexités que comporte le blocus renforcé des États-Unis, qu’il faut surmonter et face auquel il est nécessaire de trouver les moyens de survivre et de se développer.

Malgré cela, les résultats de janvier et les projections pour février et mars indiquent une consolidation de la reprise progressive, de sorte que le pays maintient en 2022 une croissance estimée à quatre pour cent du Produit intérieur brut.

Lors de l’émission radiotélévisé Mesa Redonda, Gil a souligné hier soir que l’élargissement et le perfectionnement du secteur non étatique, notamment avec l’intégration de nouveaux acteurs économiques, progresse également (près de deux mille petites et moyennes entreprises agréées ces derniers mois).

Au sujet de ces entités, il a signalé qu’elles doivent contribuer à dynamiser l’économie à partir d’enchaînements productifs et de la concurrence, tout en évoquant la nécessaire transformation des entreprises d’État, qui en dépit des progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures prévues pour leur développement, n’atteignent pas encore les objectifs souhaités.

Gil, qui est également ministre de l’Économie et de la Planification, a par ailleurs évoqué l’impact de l’inflation sur la vie économique et sociale des Cubains, phénomène qui ne pourra être endigué et résolu par l’augmentation de l’offre de produits, tout en continuant à prioriser et à prendre compte des besoins de la population et des secteurs les plus vulnérables. 

Il a précisé que, bien qu’il n’y ait aucune possibilité réelle de ce phénomène résoudre à court terme, il s’agit actuellement de faire progresser la production et de donner la priorité à l’offre, comme celle de denrées alimentaires et d’articles d’hygiène.

Il a refusé que les solutions à l’inflation soient l’augmentation des salaires, le fait de fixer des prix, de combler des magasins et marchés de produits importés, car le pays n’a pas de devises pour cela en raison de la hausse des prix internationaux et du blocus nord-américain, et encore moins promouvoir un marché de dollars géré par l’État pour contrer l’illégal.

Il s’agit de contenir ce phénomène sans mesures entravant le fonctionnement de l’économie et sans cesser de protéger les personnes les plus vulnérables, pour lesquelles l’inflation est une difficulté supplémentaire au moment d’acquérir des biens et produits de base.

Durant son intervention, il a confirmé que la création d’un réseau de magasins en monnaie librement convertible ne constitue pas une mesure populaire, mais qu’il s’agit d’une solution exceptionnelle dont on ne peut se passer tant que l’économie de la nation ne se redressera pas, après une chute de 13 pour cent du Produit intérieur brut l’année dernière.

Le vice-Premier ministre a assuré que le pays a réussi à récupérer des devises pour injecter de l’argent dans les entreprises et maintenir les productions nationales, garantir les niveaux d’emploi, maintenir l’offre en pesos cubains, acheter des combustibles et des intrants pour la lutte face à la Covid-19 et regagner la confiance des fournisseurs.

peo/acl/crc

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