La Paz, 11 février (Prensa Latina) L’ancienne présidente de facto Jeanine Añez a pris ses fonctions en 2019 sans qu’il existe un soutien juridique pour la nommer, a assuré aujourd’hui l’ancien représentant du Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Bolivie, Denis Racicot.
« Il y a bien eu un coup d’État en 2019, avec la prise de pouvoir violente et inconstitutionnelle de Jeanine Áñez et d’un groupe de politiciens en quête de pouvoir, et ce sans aucun élément légal pour la nommer présidente de la Bolivie », a déclaré l’expert.
Racicot a affirmé, lors de déclarations à Bolivia TV, que Añez s’était autoproclamée mandataire car il n’y avait pas eu de serment de prise de possession, un élément légal, une loi ou un règlement qui impliquait sa prise en charge constitutionnelle de la première magistrature du pays.
Se référant à la suspension, hier 10 février, de l’audience du procès dans l’affaire dite du Coup d’État II, il a qualifié de « prudente » la décision du Tribunal d’annuler l’ordonnance d’ouverture du procès.
Il a expliqué qu’il s’agissait d’une sentence prudente car, bien qu’elle retarde le procès, elle assurait que « , de manière très sérieuse, les règles d’un procès équitable, les règles de la présomption d’innocence, la procédure régulière seront respectées ».
Il a souligné qu’il est important que le travail technique soit exempt d’erreurs, car ces situations affectent la vision que peut avoir le public (Voir l’article : Le procès de l’ancienne présidente de facto suspendu en Bolivie).
Dans l’affaire Coup d’État II, Áñez et d’autres anciens chefs militaires et policiers font l’objet d’une enquête pour les événements de novembre 2019, avant que l’ex-sénatrice ne s’autoproclame présidente.
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