Minsk, 8 mars (Prensa Latina) Le chef de la délégation russe dans les négociations avec l’Ukraine, Vladimir Medinski, a accusé les militaires de ce pays d’empêcher l’évacuation de la population civile lors d’une interview accordée jeudi à la chaîne RT.
À la suite des entretiens menés lundi dans la réserve naturelle de Bialowieza, en Biélorussie, l’assistant présidentiel a expliqué que Moscou avait créé lundi les conditions d’une évacuation des Ukrainiens par des couloirs humanitaires, mais que le mouvement avait été interrompu par l’armée ukrainienne.
« Nous avions environ 400 grands bus prêts à sortir les gens des villes encerclées et à les emmener là où ils le demandaient. Mais tous ces bus étaient vides pendant toute la journée. Personne n’est venu », a-t-il dit.
Pour Medinski, le gouvernement ukrainien ne contrôle pas les militaires ukrainiens dans les villes encerclées et les zones reculées du pays. « Je ne peux trouver aucune autre explication à cela », a-t-il dit.
Il a rappelé que Moscou avait promis de respecter le cessez-le-feu « aujourd’hui, hier et avant-hier » pendant cinq à sept heures par jour et a tenu cette promesse. « Malgré cela, personne n’a quitté les villes », car les forces militaires présentes dans ces lieux « ne permettent pas aux gens de sortir pour les utiliser comme boucliers humains ».
Selon le chef de l’équipe de négociation russe, son pays a décidé de maintenir les couloirs humanitaires ouverts chaque jour pendant plusieurs heures, durant lesquelles il respecterait le cessez-le-feu.
« D’ailleurs, la partie ukrainienne ne la respecte pas et continue de tirer de temps en temps, ce qui fait que les gens ont peur de partir », a-t-il dénoncé.
Toutefois, le quartier général russe pour la réponse humanitaire en Ukraine a indiqué mardi que la déclaration par le pays d’un cessez-le-feu à partir de 10h00 heure locale et le fournissement des couloirs humanitaires à partir de différentes villes.
Ailleurs dans l’interview, Medinski a dit que la Russie s’attend à résoudre tôt ou tard avec l’Ukraine la question de la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée et de l’indépendance des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk.
Il a expliqué que Kiev était de l’avis qu’un règlement sur cette partie des négociations s’avérait quasiment impossible.
« A mon avis, il y a une grande différence entre impossible et pratiquement impossible. Ces deux questions sont d’une grande importance pour la Russie, pour les russes et, en premier lieu, à l’égard de la position de notre délégation.
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