Moscou, 24 mars (Prensa Latina) Une table ronde, consacrée au 66e anniversaire de l’Opération états-unienne Northwoods contre Cuba, s’est tenue mercredi à Moscou, selon des informations de la Fondation russe Fidel Castro, chargée de l’organisation de la rencontre.
Ce débat a été également sponsorisé par la Société russe d’amitié avec Cuba et s’est déroulé dans la Maison centrale des scientifiques de l’Académie de Sciences russe.
Lors de l’ouverture de cet événement, le président du Conseil d’administration de la fondation, Leonid Savin, a décrit les détails de l’opération programmée qui avait prévu de mener des attaques terroristes contre les États-Unis, apparemment organisés par les autorités cubaines.
L’objectif non-accompli de cette organisation était de donner à l’opinion publique états-unienne des prétextes pour justifier une intervention militaire à Cuba de Washington.
L’académique russe a plaidé pour l’analyse des documents disponibles et relevant du domaine public, en raison de l’attachement continu des États-Unis à la culture stratégique développée au XIXe siècle.
C’est en premier lieu la conviction, basée sur l’élection de Dieu, que seulement les États-unien sont chargés d’apporter la démocratie aux autres peuples, et sous ce prétexte ils peuvent tout faire, y compris tuer leurs propres citoyens », a expliqué Savin.
On a montré aux personnes présentes un document intitulé Mémorandum pour le secrétaire de Défense, daté du 13 mars 1962 et déclassifié en 1997, (https://nsarchive2.gwu.edu/news/20010430/northwoods.pdf), justifiant l’attaque contre Cuba.
Selon le chercheur russe, le plan était censé faire partie d de l’Opération Mangouste visant à renverser le gouvernement cubain. Le Mémorandum a été développé par le Bureau du Chef d’état-major général des États-Unis. Pourtant, la plupart des grands chefs militaires du pays n’étaient pas au courant de son contenu.
De même, il a expliqué que le texte mettait en évidence la stratégie créée dans le but de fournir des prétextes à une invasion états-unienne contre Cuba, à savoir, une présumée attaque à la base navale de Guantanamo, à l’extrême est de l’île occupée de façon illégale par ce pays.
Sur la base de prétendues actions des forces cubaines, la Maison Blanche répondrait en détruisant les emplacements d’artillerie et de mortiers menaçant la base et commencerait des opérations militaires à grande échelle contre l’île.
Le plan envisageait également des attaques ochestrées contre d’autres pays voisins, y compris la nation nord-américaine à proprement parler, et la mise en scène de la chute d’un avion de passagers d’origine états-unienne avec les supposées funérailles des victimes.
Le politologue russe a mis l’accent sur le fait que, même si le président de l’époque, John F. Kennedy, avait refusé l’Opération Noethwoods, les plans « d’opérations sous faux drapeaux » ont été et continuent d’être mis en œuvre par le gouvernement des États-Unis à l’encontre d’autres pays. Maintenant c’est le tour à l’Ukraine.
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