Bogota, 28 mars (Prensa Latina) L’Oscar du meilleur film d’animation remporté par Encanto, dont l’histoire magique est recréée en Colombie, a suscité de nombreuses réactions satisfaisantes sinon controversées.
Des personnalités publiques du pays comme le président Iván Duque et le candidat à la présidence du Pacte historique, Gustavo Petro, ont exprimé leur émotion pour cette récompense au film de Disney.
« Nous sommes très fiers que le film Encanto, inspiré par la richesse culturelle et naturelle de notre pays, ait été reconnu comme le meilleur film d’animation aux Oscars. Il s’agit, sans aucun doute, d’une invitation au monde entier à découvrir la magie de la Colombie », a déclaré M. Duque.
De même, le ministère de la Culture, par le biais de son profil Twitter, a assuré que la famille Madrigal (au centre du film) est détenteur du rôle principal des Oscars.
» Félicitations à toute l’équipe qui a rendu cela possible! Le nom de la Colombie, notre culture, notre musique et nos paysages sont visibles dans le monde entier ».
La ministre de ce portefeuille, Angélica Bayolo, a de plus manifesté sa joie pour le prix décerné à ce « film inspiré par notre pays (…) Une histoire qui met en valeur notre grande diversité culturelle, notre identité et notre tradition Quelle fierté ! Félicitations à l’équipe fantastique qui a rendu cela possible ».
Le directeur général de l’orchestre philharmonique de Bogota, David García, a souligné cette récompense en rappelant qu’il y a quelques jours à peine, en alliance avec Disney et l’organisation qu’il dirige, ils avaient offert un concert ramassant 10 000 personnes et l’un de leurs groupes a interprété plusieurs chansons du film Encanto au stade Movistar Arena de la capitale.
En plus, de nombreux autres internautes affirment que le monde présenté dans le film d’animation Encanto pourrait être n’importe quel autre endroit car il est recréé dans le style Disney.
Le sénateur Gustavo Bolivar a souligné qu’Encanto « montre la Colombie comme un pays beau, pittoresque, plein de gens combatifs, magiques et magnifiques ».
« De toute évidence, il comporte une grande part de fiction que nous devons maintenant rendre réelle, en mettant fin à la guerre et en donnant du pouvoir aux nobodies », a déclaré le membre réélu du Congrès, en faisant référence aux changements que la Colombie devait apporter à ses problèmes réels qui n’apparaissent pas dans le film.
Une récente analyse, rendue publique par Juan Guillermo Ramírez dans le quotidien Voz, a accentué qu' »en Colombie, de nombreux indigènes sont tués parce qu’ils défendent leurs droits ».
« Tout est changé et réarrangé pour qu’ils puissent raconter un conte de fées. C’est le récit américain sur les peuples indigènes. Un divertissement culturel frelaté, édulcoré, blanchi, édulcoré et déculpabilisé », a-t-il conclu.
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