Nairobi, 20 avril (Prensa Latina) Quelque 500 000 citoyens du Kenya se heurtent aujourd’hui à un risque élevé de famine en raison de la sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique, un chiffre qui pourrait encore augmenter, révèle une alerte du Programme alimentaire mondial (PAM).
Selon l’avertissement, le nombre de personnes ayant besoin d’une aide d’urgence au Kenya est au moins quatre fois plus élevé qu’il y a deux ans, et la situation déjà désastreuse pourrait s’aggraver en l’absence d’une action internationale rapide.
Avec le Kenya, la Somalie est confrontée à un risque élevé de famine et les taux de malnutrition en Éthiopie sont à l’heure actuelle au-dessus des seuils d’urgence, a indiqué le PAM dans un texte paru dans les trois pays.
Elle a par ailleurs noté que le conflit entre la Russie et l’Ukraine avait fait grimper le coût des denrées alimentaires et du carburant, ce qui porte atteinte notamment à l’Éthiopie et la Somalie qui dépendent du blé du bassin de la mer Noire et où les prix des produits de base ont augmenté de 66 % et 36 % respectivement.
L’interruption des importations pour des raisons telles que l’augmentation des tarifs de navigation sur certaines routes à partir de janvier 2022 menace la sécurité alimentaire et, en raison du manque de ressources, il sera de plus en plus difficile de résoudre la crise.
Ces derniers mois, l’agence des Nations unies a exhorté la communauté internationale à se tourner vers l’Afrique de l’Est, en premier lieu le Kenya, l’Éthiopie et la Somalie, et à envisager d’urgence des programmes d’aide.
Ses appels mettent en valeur la disposition d’agir comme permettant dorénavant de contourner une catastrophe humanitaire dans un avenir proche. Le manque de financement est qualifié d’obstacle à la réponse aux besoins de millions de personnes.
Selon les rapports officiels, le programme exige 473 millions de dollars afin d’accroître l’aide aux différentes régions de la Corne de l’Afrique, où le nombre de personnes touchées par la sécheresse pourrait passer de 14 millions actuellement à 20 millions d’ici 2022, la plupart d’entre elles vivant au Kenya, en Éthiopie et en Somalie.
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