Colombo, 10 mai (Prensa Latina) Au moins sept personnes sont mortes et plus de 230 ont été blessées lors d’une journée d’émeutes suite à l’aggravation de la crise politique et économique au Sri Lanka.
Dans une tentative de contenir la violence sur l’île, le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa a étendu jusqu’à mercredi le couvre-feu national décrété la veille, alors que la violence s’est intensifiée dans cette capitale et dans d’autres villes en raison d’affrontements entre partisans et opposants du gouvernement.
De même, les autorités ont donné mardi à l’armée et à la police des pouvoirs exceptionnels pour arrêter toute personne ne respectant pas la mesure ou participant à des actes de violence.
Toutefois, selon des rapports, des protestations ont lieu devant la base navale de Trincomalee, où se trouveraient réfugié l’ancien Premier ministre Mahinda Rajapaksa avec plusieurs membres de sa famille après avoir quitté sa résidence officielle à Colombo.
Mahinda Rajapaksa a démissionné lundi après que des partisans du président du pays, armés de bâtons et de gourdins, ont attaqué des manifestants antigouvernementaux qui campaient devant le bureau du chef de l’État.
L’incident a déclenché des émeutes qui ont fait des morts et des blessés, mais des saquages de véhicules et des incendies de maisons de fonctionnaires, dont la résidence du Premier ministre dans la ville de Kurunegala, ont également été rapportés.
Le Sri Lanka est confronté à sa pire crise économique, avec des pénuries de nourriture et de carburant, une montée vertigineuse des prix et des coupures de courant qui touchent un grand nombre de citoyens.
Les manifestants contestent le manque de capacité du gouvernement à s’attaquer à la situation de cette nation d’Asie du Sud, bien que l’île ait reçu de l’aide de pays voisins comme l’Inde et l’Indonésie.
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