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La FAO rejette la possibilité d’exclure la Russie de l’organisation

Moscou, 2 juin (Prensa Latina) Le directeur du bureau de liaison de la FAO pour la Russie, Oleg Kobyakov, a confirmé aujourd’hui que l’organisation n’exclurait pas la nation eurasienne de ses membres en raison du conflit avec l’Ukraine.

« Les statuts ne prévoient pas la déchéance, et encore moins l’exclusion d’un État membre. Il y a une clause standard à la FAO, qui permet de suspendre le droit de vote d’un pays qui a cessé de verser sa contribution pendant une longue période, mais ce n’est pas le cas de la Russie », a précisé Kobyakov.

Dans une interview accordée à l’agence de presse Spoutnik, il a déclaré que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) reconnaît Moscou comme un contribuable de bonne foi, et a assuré que la continuité des contacts est un facteur stabilisateur pour l’organisme et pour le pays.

La contribution annuelle de la Russie, payée en partie en euros et en partie en dollars, a varié entre 16 et 25 millions de dollars ces dernières années, a précisé le directeur du bureau de liaison.

« En tant que contribuable de bonne foi, la Russie verse toujours cette somme en janvier et cette année ne fait pas exception », a-t-il ajouté.

Il a également insisté sur le fait qu’aucun pays ne pourra remplacer la Russie et l’Ukraine dans les livraisons de céréales à court terme, arguant que la part des deux pays sur le marché mondial des céréales dépasse les 30 pour cent.

Kobyakov a rappelé que l’année dernière la Russie a exporté 35 millions de tonnes de céréales et l’Ukraine environ 12 millions.

Plus de 50 pays, a-t-il poursuivi, dépendent de leurs livraisons à plus de 30 pour cent, un indicateur critique, selon les experts.

« Les ruptures de l’approvisionnement alimentaire et la flambée des prix menacent les pays de crises économiques nationales et de troubles civils », a estimé Kobyakov. 

Selon le rapport publié début mai conjointement par la FAO, le Fonds international de développement agricole et le Programme alimentaire mondial, quelque 570 000 personnes dans les pays importateurs de céréales russes et ukrainiens comme le Yémen, Madagascar ou l’Éthiopie sont confrontées à une famine critique, a ajouté le représentant de l’agence des Nations Unies.

À cet égard, il a souligné que les sanctions imposées à la Russie entravent l’exportation de céréales, car elles affectent le paiement de ces livraisons, l’assurance et l’accès des navires.

Après le début de l’« opération militaire spéciale » russe en Ukraine, de nombreux pays, pour la plupart occidentaux, ont déclenché plusieurs séries de sanctions individuelles et sectorielles dans le but d’infliger à l’économie de la nation eurasienne le plus de dégâts possible et de faire pression sur Moscou pour mettre fin aux hostilités.

peo/jf/odf

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