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La communauté internationale attend des sanctions contre les auteurs du coup d’État en Bolivie

La Paz,  8 juin (Prensa Latina) L’ancien secrétaire principal de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) Paulo Abrao a déclaré mercredi que la communauté internationale s’attendait à une sentence judiciaire contre ceux qui ont brisé l’ordre constitutionnel en Bolivie en novembre 2019.

M. Abrao a estimé qu’outre l’ancienne sénatrice Jeanine Áñez, les « groupes armés ayant agi en dehors de la loi » lors des soulèvements qui ont conduit au renversement de l’ancien président Evo Morales méritaient une condamnation.

L’expert a fait des déclarations à la chaîne de télévision publique Bolivia TV sur le procès Golpe de Estado II qui se déroule en Bolivie, dans lequel l’ancien sénateur et les chefs de l’armée et de la police sont accusés de résolutions contraires à la constitution et à la loi et de manquement au devoir.

Ces actes illégaux sont considérés comme une transgression de l’article 169 de la Constitution et du règlement de la Chambre des sénateurs et, selon le code pénal bolivien, sont passibles d’une peine de quatre à quinze ans de prison.

Abrao a rappelé les visites techniques  dans le pays par la CIDH et le Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants, ainsi que leurs rapports ultérieurs précisant la situation en 2019 et 2020.

« Il y avait en Bolivie des groupes paramilitaires armés agissant en coordination avec les forces de police, y compris les forces armées, dans le but de réprimer les protestations sociales ».

Et puis, ces troupes de choc, à l’époque, semaient la terreur dans les rues et agissaient « comme un groupe armé pour la prise violente du pouvoir ».

Il a souligné que de tels actes sont complètement condamnables au regard du droit international et également interdits par la législation bolivienne, raison pour laquelle il estime qu’il était tout à fait justifié de traduire ces forces en justice.

Par rapport à Mme Áñez, il a dit que, d’un point de vue strictement technique, elle s’est arrogé la souveraineté populaire.

Mardi, pour la deuxième journée consécutive, le procès contre l’ancien sénateur a été déclaré en suspens jusqu’à 14 heures, heure locale, mercredi.

Le procureur chargé de l’affaire, Omar Mejillones, a indiqué que le tribunal avait pris cette décision après une longue audience mardi matin, au cours de laquelle il a donné son refus à une demande de cessation de la détention provisoire.

L’audience, qui en est à la phase finale des plaidoiries et de la détermination de la peine, sera rétablie mercredi après-midi.

Selon Mejillones, il est difficile de prévoir une date pour le verdict car il est soumis au temps pris par les parties dans les plaidoiries.

jcc/mem/jpm

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