La Havane, 11 juin (Prensa Latina) Le ministre des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodriguez Parrilla, a critiqué aujourd’hui les résultats du IXe Sommet des Amériques, dont le Plan d’action sur la gouvernance démocratique.
Sur son compte Twitter, le ministre de cette nation caribéenne a estimé que ce texte « est déséquilibré et partial, ignore la diversité et la pluralité politique et sociale de notre région ».
Il a rappelé que, comme l’ont reconnu l’ONU et la Communauté des États latino-américains et caribéens (Celac) « il n’existe pas un modèle unique de démocratie et le droit inaliénable de tout État de choisir son système politique, économique, social et culturel doit être respecté ».
La position réelle du pays hôte sur la question a été démontrée avant même la tenue du sommet, lorsqu’il a décidé unilatéralement d’exclure Cuba, le Nicaragua et le Venezuela de la réunion et ignoré les appels répétés de nombreux chefs d’État du continent pour que tous les pays de l’hémisphère soient représentés.
Toujours sur Twitter, Rodriguez Parrilla a noté qu’un autre des documents adoptés, le Plan d’action hémisphérique sur la santé et la résilience est déjà « inefficace » en raison de l’exclusion de ces trois pays.
À cet égard, il a déclaré que « l’action coordonnée de tous les États est primordiale pour améliorer la santé et le bien-être de nos peuples ».
Cette considération, de l’avis de nombreux observateurs, revêt une importance particulière dans le cas de Cuba, pays qui, malgré ses ressources très limitées, excelle au niveau international dans la collaboration dans le domaine de la santé, avec des contingents de médecins qui ont travaillé dans les endroits les plus reculés du monde.
Ils notent également que, alors que Washington parle de soutenir la santé pour tous dans la région, le blocus rigoureux imposé à Cuba depuis plus de 62 ans empêche l’accès de l’île aux médicaments et aux équipements médicaux fabriqués par des entreprises nord-américaines et y compris d’autres pays.
L’exemple le plus récent a eu lieu durant la pandémie de Covid-19, lorsque les autorités nord-américaines ont empêché l’île d’acquérir des ventilateurs pulmonaires et d’autres fournitures indispensables pour faire face à la maladie et que le pays caribéen a dû relever ces défis avec ses propres ressources.
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