Londres, 15 juin (Prensa Latina) La chef du gouvernement semi-autonome de l’Écosse, Nicola Sturgeon, a lancé hier une campagne visant à organiser un nouveau référendum sur l’indépendance de ce territoire britannique, malgré l’opposition des autorités centrales du pays.
Sturgeon, qui dirige également le Parti national écossais (SNP, pour ses sigles en anglais), a déclaré à la BBC que la nouvelle proposition sera présentée pa la publication d’un document intitulé » Plus riches, plus heureux, plus justes : pourquoi pas l’Écosse ? « .
Ce texte, explique-t-elle, compare l’Écosse et le Royaume-Uni avec d’autres pays européens et expose les raisons pour lesquelles le SNP estime que le territoire serait mieux loti s’il était indépendant.
D’autres questions telles que la monnaie, la fiscalité, la défense, la sécurité sociale et les pensions, l’adhésion à l’UE et le commerce seront abordées dans d’autres documents qui seront publiés ultérieurement.
D’après Sturgeon, qui vise à organiser le référendum d’indépendance en 2023, le projet de loi légalisant le déroulement du référendum, ou le calendrier de soumission de la proposition, sera également annoncé très prochainement.
Le gouvernement central britannique s’oppose à un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse, au motif que le référendum de 2014, au cours duquel 55 % des Écossais ont voté pour rester dans le Royaume-Uni, restera le seul pour cette génération.
Les indépendantistes soutiennent toutefois que le Brexit a changé le scénario, du fait que la majorité de la population écossaise (62 %) a choisi de rester dans l’Union européenne, mais a été contrainte de quitter le bloc en même temps que le reste des Britanniques en janvier 2020.
« Si nous avions imaginé en 2014 tout ce que nous savons maintenant à propos du chemin que prendrait le Royaume-Uni, je n’ai aucun doute que l’Écosse aurait alors voté pour l’indépendance », a déclaré Sturgeon mardi.
L’initiative du SNP en faveur d’un nouveau référendum est contestée par les conservateurs, les travaillistes et les libéraux-démocrates écossais, qui estiment que les autorités locales devraient se concentrer sur les conséquences de la pandémie de Covdid-19 et sur la lutte pour le pouvoir d’achat.
D’après l’institut de sondage « The Diffley Partnership », il y a actuellement un partage égal des voix entre les partisans de l’indépendance et ceux qui souhaitent que l’Écosse continue à faire partie du Royaume-Uni.
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