Rome, 21 juin (Prensa Latina) Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a annoncé aujourd’hui que son pays avait signé des contrats avec des compagnies gazières d’Azebaïyan, d’Algérie, du Qatar et de la République du Congo pour remplacer l’importation de gaz russe.
Draghi a souligné mardi, selon un porte-parole législatif, que les approvisionnements en hydrocarbures ont diminué, que les prix augmentent, mais que Moscou empoche les mêmes sommes alors que « la difficulté pour l’Europe s’accroit vertigineusement ».
Lors d’une présentation devant le Sénat, le mandataire a déclaré que « ces derniers jours, la Russie a réduit l’approvisionnement en gaz de l’Europe et de l’Italie » mais que « depuis le début de la guerre, notre gouvernement a agi rapidement pour trouver des sources alternatives ».
Vendredi dernier, l’Italie n’a reçu que 50 pour cent des 63 millions de mètres cubes demandés à la corporation russe Gazprom, un manque à ajouter à celui des jours précédents.
La préoccupation du gouvernement italien est due à la dépendance de ce pays aux ressources énergétiques provenant de la nation eurasienne, d’où il importe 40 pour cent du gaz qu’il consomme.
Gazprom a fait valoir que le retard dans les livraisons de gaz était dû à des problèmes d’entretien, sous la responsabilité du conglomérat allemand Siemens qui n’a pas respecté ses engagements après avoir appliquer les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou.
Selon Gazprom, cette société allemande « n’a pas livré en temps voulu les équipements de pompage réparés, ce qui a entraîné un dépassement des délais de maintenance et la détection de défauts dans les moteurs ».
Draghi a par ailleurs accusé la Russie d’une prétendue utilisation politique du gaz, mais a évité de mentionner l’impact des mesures appliquées par l’Union européenne, les États-Unis et d’autres nations occidentales contre le Kremlin.
Le chef du gouvernement italien a reconnu qu’avec la réduction des approvisionnements en hydrocarbures « l’Europe est en difficulté ».
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