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Les répercussions de l’OTAN en Espagne vont réchauffer l’atmosphère politique

Madrid, 1 juillet (Prensa Latina) Le son des cloches triomphalistes a atténué la clôture du sommet de l’OTAN Madrid, mais aujourd’hui il reste une gueule de bois avec de nombreuses séquelles qui vont réchauffer l’atmosphère politique espagnole.

Deux points seront assez complexes pour le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez, au sein duquel les différences avec Unidas Podemos, le bloc de la coalition aux côtés du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) dominant, sont accentuées.

Le premier est l’ajout de deux « destroyers » aux quatre existants sur la base navale étasunienne  de Rota dans le sud de l’Espagne, annoncé par le président Joe Biden à Sanchez dans le cadre du sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Il doit être approuvé par le Conseil des ministres, puis par le Congrès. Ce point semble moins épineux, même si l’augmentation de la capacité antimissile de l’Espagne suscite des réticences parmi ce qu’on y appelle désormais « la gauche de la gauche ».

Le même mécanisme s’appliquera à l’annonce de Sanchez selon laquelle le pays ibérique assumera son engagement envers l’OTAN d’augmenter son budget militaire de deux pour cent, reporté à 2029.

Tout d’abord, il a été réfuté par le leader de Podemos, Ione Belarra, ministre des droits sociaux et de l’Agenda 2030, qui a déclaré que l’argent de l’État devait être utilisé pour l’éducation, la santé et l’aide à la population dans les moments critiques.

Alors que les perspectives dans le cadre politique s’annoncent obscures,  semées de doutes sur la survie de la coalition PSOE-Unidas Podemos, une artiste péruvienne a mis de l’huile sur le feu à l’égard de l’OTAN et sa course effrénée aux armements.

La peintre Daniela Ortiz a demandé le retrait de l’œuvre « Castes blanches », qui fait partie de la nouvelle collection permanente du musée Reina Sofia, au motif que le centre culturel s’est prêté à l’un des événements du sommet de l’OTAN et a, non moins, offert le Guernika de Picasso comme sceau de la visite.

Lundi dernier, des membres des mouvements « Extinction Rebellion » et « Fridays for Future » ont organisé une manifestation devant Guernika, simulant un évanouissement collectif sur le seuil du tableau emblématique de la paix de Pablo Picasso, et déployant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « La guerre est la mort des peuples. La guerre est la mort de l’art ».

L’œuvre de la jeune Ortiz, née au Pérou et basée à Barcelone, fait partie du récent aménagement de la collection permanente du musée, intitulé « Vasos comunicantes ». Collection 1881-2021″, dans laquelle elle aborde des questions telles que la nationalité, la race ou la classe sociale, accompagnée d’un message révélateur à l’égard du pouvoir colonial et capitaliste.

Dans une lettre adressée au musée, elle a qualifié d’aberrant qu’un tableau tel que Guernika, qui dénonce les horreurs de la guerre, « serve de toile de fond à ces personnalités politiques qui décident d’imposer la guerre à l’échelle mondiale ».

Le musée ne peut pas utiliser les œuvres des artistes aux fins d’organisations qui imposent la guerre et la violence comme l’OTAN, a déclaré Mme. Ortiz.

jcc/rgh/ft

 
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