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Un académicien français considère que le blocus des États-Unis contre Cuba est intact

Paris, 2 juillet (Prensa Latina) L’académicien français Salim Lamrani a considéré jeudi dernier que les changements annoncés par le gouvernement états-unien envers Cuba ne changent ni l’essence du blocus imposé à l’île ni les dommages qu’il cause à ses habitants.

« La structure vertébrale des sanctions économiques reste intacte, elle constitue le principal obstacle pour le développement de l’île, rend la vie difficile à tous les Cubains et inflige une souffrance arbitraire », a averti lors d’un échange avec Prensa Latina le professeur universitaire et essayiste.

Selon le spécialiste des relations entre Washington et La Havane, malgré les mesures positives annoncées en mai par l’administration actuelle à la Maison Blanche, la politique du président Joe Biden envers la nation des Antilles est, dans le meilleur des cas, décevante.

Lors de sa campagne électorale, il a promis de lever les mesures draconiennes imposées par Donald Trump – pas moins de 240 – et il n’a pas respecté sa parole, a signalé Lamrani.

Il a rappelé que les États-Unis avaient de nouveau autorisé les vols vers les provinces cubaines, levé les restrictions sur les envois de fonds et annoncé certaines possibilités de voyage vers l’île pour les citoyens nord-américains.

Mais il a par ailleurs souligné que ces décisions ne changent rien au blocus économique, commercial et financier appliqué depuis plus de 60 ans et renforcé par Trump. L’académicien français a exhorté Biden à écouter la voix de la communauté internationale et à mettre fin à cette politique.

En tant que président, il a toutes les prérogatives nécessaires pour lever 90% des sanctions, qui sont anachroniques, cruelles et illégales, a-t-il précisé.

Lamrani a également critiqué la décision de Washington d’exclure Cuba, le Venezuela et le Nicaragua du IX Sommet des Amériques, tenu début juin à Los Angeles, une position qu’il a qualifiée d’arbitraire et de violation des règles qui régissent le fonctionnement de cette institution.

C’était également contre-productif, puisque les différends se résolvent à la table des négociations au moyen du dialogue, du respect mutuel, de l’égalité souveraine et de la non-ingérence dans les affaires intérieures, a-t-il jugé.

Pour Lamrani, les États-Unis ont également fait preuve de folie politique pour la désapprobation générale que leur position unilatérale a provoquée sur le continent.

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