Nations Unies, 8 juillet (Prensa Latina) Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a averti aujourd’hui du risque réel de plusieurs famines cette année, avec la possibilité d’une aggravation en 2023 en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et des engrais.
Dans un message vidéo aux ministres des Affaires étrangères du G20 (principales économies industrialisées et émergentes) réunis à Bali, en Indonésie, Gueterres a déclaré qu’avec la guerre en Ukraine ces dangers sont de plus en plus grands, tandis que les prix record de l’énergie provoquent déjà des coupures d’électricités et des pénuries de carburant dans certains pays.
Il a appelé à travailler ensemble pour stabiliser les marchés mondiaux de l’alimentation et de l’énergie et soutenir les économies en développement, tout en appelant au retour des produits ukrainiens et russes sur le marché mondial malgré le conflit.
Il a précisé que l’ONU est en train de mettre en place un plan permettant l’exportation en toute sécurité des denrées alimentaires produites en Ukraine via la mer Noire et l’accès sans entrave au commerce mondial des denrées alimentaires et des engrais russes.
Entre-temps, il s’agit d’accroître les approvisionnements et de mettre à la disposition des nations et des communautés les plus pauvres les ressources et l’espace budgétaires, ce pour quoi le système financier doit utiliser tous les instruments à sa disposition, avec souplesse et compréhension, a-t-il estimé.
Guterres a souligné qu’un Nouvel Accord Global est nécessaire pour rééquilibrer le pouvoir et le partage des ressources financières, et permettre à ces pays d’investir dans les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Selon lui, l’architecture de la dette internationale doit être réformée d’urgence et nécessite un cadre opérationnel d’allégement et de restructuration qui tienne compte de la vulnérabilité des pays et populations.
Il a également appelé à des efforts accrus pour augmenter le nombre de pays capables de produire des vaccins, des thérapies et des tests concernant la Covid-19, avec des facilités de partage des licences et un soutien technique et financier.
Le secrétaire général des Nations Unies a souligné que le monde a besoin d’un multilatéralisme plus efficace, plus interconnecté et inclusif qui combine les forces des institutions existantes pour relever ensemble les défis les plus urgents de l’humanité.
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