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Un député européen qualifie la déclaration de Borrell sur Cuba d’ingérence

Bruxelles, 12 juillet (Prensa Latina) L’eurodéputé espagnol Manu Pineda a considéré aujourd’hui comme une ingérence les déclarations du haut représentant de l’Union européenne (UE) Josep Borrell sur les événements du 11 juillet 2021 à Cuba et a questionné le fait que ce dernier ignore par ailleurs les agressions contre l’île.

Dans une lettre adressée au vice-président de la Commission européenne et au haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, le parlementaire espagnol d’Izquierda Unida a qualifié d’inacceptable la position adoptée la veille par Borrell et s’est dit préoccupé par le manque d’objectivité dont celui-ci fait preuve.

« Une fois de plus, la déclaration du Haut représentant laisse de côté l’agression continue des États-Unis contre Cuba, l’impact du blocus, l’incitation à la haine, de manière explicite et implicite », a-t-il dénoncé.

La veille, à exactement un an jour pour jour des émeutes et des actes de violence qui se sont produits dans certaines villes cubaines, encouragés et financés depuis le territoire des États-Unis, Borrell a appelé le gouvernement cubain à « respecter les droits de l’Homme et les libertés du peuple cubain » et a critiqué les peines prononcées contre les principaux responsables.

Pineda a rappelé au représentant européen qu’il s’agit de décisions du système judiciaire d’un État souverain, rendues par les tribunaux compétents et conformément à la procédure régulière, sur la base des enquêtes menées par les autorités locales et avec les garanties des droits de la défense.

De même, il a rejeté le fait que la réponse du gouvernement de l’île à ce qui s’est passé il y a un an soit liée à une prétendue persécution de la liberté d’expression et qu’elle comprenne l’emprisonnement de mineurs, étant donné que les mineurs de moins de 16 ans ne sont pas soumis au droit pénal dans ce pays des Caraïbes.

Pour le député européen, ce qui s’est passé à Cuba les 11 et 12 juillet 2021 sont des manifestations dues au mécontentement généré par le blocus nord-américain, une politique imposée il y a plus de 60 ans, dont ont profité des éléments réactionnaires pour créer un état de violence dans le but évident de renverser le gouvernement légitime cubain.

« Il y avait des besoins résultant de cette politique d’asphyxie économique contre le peuple cubain, intensifiée par l’administration Trump et maintenue par l’administration Biden, qui ont été aggravés par la pandémie », a-t-il déclaré.

En ce sens, il a rappelé au haut représentant Borrell que durant ces jours-là, des hôpitaux, des établissements commerciaux, des stations de carburant et des moyens de transport ont été attaqués, des actions qui comprenaient également des pillages.

« Une fois de plus, cette déclaration va à l’encontre du développement respectueux des relations entre Cuba, l’UE et ses États membres, et de l’intérêt de renforcer l’Accord de dialogue politique et de coopération entre les parties », a-t-il souligné.

peo/ssa/acl/wmr

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