Moscou, 15 juillet (Prensa Latina) Le chef de la Commission des Affaires étrangères de la chambre basse du parlement russe, Leonid Slutski, a déclaré aujourd’hui que l’exclusion de certains produits russes des sanctions imposées par les États-Unis ne devait pas être considérée comme une concession.
« La publication par le Département du Trésor nord-américain de précisions notant que les sanctions contre notre pays ne s’appliquent pas à l’agriculture, à l’énergie, aux médicaments, à la lutte contre le coronavirus et aux voyages aériens en transit ne doit pas être prise comme le signe d’une sorte de dégel ou de constructivité de la part de Washington », a prévenu le député.
Lors d’un entretien avec l’agence de presse TASS, Slutski a averti que tout rapprochement entre le gouvernement des États-Unis et Moscou ne devait pas être attendu dans un avenir proche.
À cet égard, il a fait valoir que le président nord-américain Joe Biden et les représentants de son administration «évoquent constamment une trajectoire visant à accroître la pression sur la nation eurasienne, tout en attribuant au Kremlin les conséquences de leur politique de sanctions irréfléchies ».
« Ces exceptions ont pour seul but de ne pas ruiner complètement leur propre économie, en évitant une situation dans laquelle les habitants du pays se retrouveraient sans nourriture et sans électricité. Cette perspective menace également l’Europe, mais Washington ne se soucie pas de cela », a estimé l’homme politique russe.
La veille, le Département du Trésor nord-américain a indiqué que les transactions avec la Russie dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de la médecine (y compris celles liées à la lutte contre le coronavirus), du transport aérien de transit, ainsi que celles qui concernent le travail des organisations non gouvernementales, sont exemptées de sanctions.
De même, l’entité a indiqué que le Bureau de contrôle des avoirs étrangers des États-Unis, qui fait partie du Trésor, a délivré « plusieurs licences générales relatives à Moscou qui permettent certaines transactions impliquant des institutions financières étrangères ».
Ledit département financier affirme que les sanctions contre la Russie ne constitueraient pas « une entrave au commerce des produits agricoles et des médicaments ».
Après le début de l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, le 24 février dernier, de nombreux pays, principalement occidentaux, ont activé des sanctions individuelles et sectorielles dans le but d’infliger le plus de dommages possible à l’économie de la nation eurasienne et faire pression sur le Kremlin pour qu’il cesse les hostilités.
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