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Portée limitée des mesures de lutte contre l’inflation à Cuba

La Havane, 21 juillet (Prensa Latina) Alejandro Gil, vice-premier ministre et ministre de l’Économie et de la Planification de Cuba, a reconnu aujourd’hui que les mesures anti-inflationnistes appliquées dans le pays ont eu une portée limitée en raison de faibles niveaux d’offre et de distorsions.

En informant l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire (Parlement) des résultats de l’économie au premier semestre de l’année, le ministre a expliqué qu’à la fin de juin l’inflation cumulée atteignait 13,4 pour cent.

Il a fait observer que les mesures prises pour remédier à cette situation n’avaient pas donné les résultats escomptés et que, si les niveaux d’offre à la population devaient être accrus, il fallait également agir davantage dans les territoires pour faire face aux prix excessifs.

Gil a également admis qu’il y avait des biais dans le calcul de l’inflation, puisque celle-ci est calculée en fonction des prix officiels des produits, alors que les gens les achètent souvent sur le marché informel avec des coûts plus élevés.

Par exemple, le prix des denrées alimentaires n’a pas augmenté officiellement, mais une grande partie de la population ne les achète pas par ce biais.

Malgré cela, le ministre de l’Économie a insisté sur le fait que le pays maintient les prix de services fondamentaux comme l’eau, le gaz, l’électricité et certains aliments, même si les coûts de ces derniers et des combustibles ont augmenté sur le marché international.

À plusieurs reprises, les autorités cubaines ont déclaré que la principale solution au problème de l’inflation était l’augmentation de l’offre, ce qui a conduit à se tourner vers le commerce de détail.

À cet égard, Gil a précisé qu’à la fin du premier semestre, le plan de production prévu était respecté à 99,2 pour cent, mais a précisé que cette prévision est inférieure à la demande et que le réseau de vente en monnaie nationale et en monnaie librement convertible demeure déficitaire.

Les problèmes de logistique internationale y contribuent, a expliqué le ministre, car il arrive que les achats effectués n’arrivent pas à temps dans le pays, à quoi s’ajoute l’augmentation des prix des divers postes et des frais de transport, ainsi que la pénurie de ressources financières.

Le vice-premier ministre a en outre attiré l’attention sur la nécessité de continuer à s’attaquer au déficit budgétaire, pour favoriser l’équilibre financier, car c’est un autre facteur qui influe sur l’inflation.

Sans cela, on ne peut pas résoudre le problème, a commenté Gil, parce qu’il implique la circulation de l’argent sans soutien productif.

Il a réaffirmé que, dans la recherche d’alternatives, le pays ne recourra jamais à des mesures néolibérales.

peo/car/Kmg 

 
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