Moscou, 10 août (Prensa Latina) Le ministère russe de l’Énergie diversifie ses exportations de charbon sur les marchés de la Chine, la Turquie et l’Inde, après l’entrée en vigueur aujourd’hui du cinquième train de sanctions de l’Union européenne (UE).
La mesure du bloc communautaire précise que depuis le 10 août, la période transitoire pendant laquelle l’achat de charbon russe lié à des contrats signés avant le 9 avril était autorisé, a pris fin, selon RT.
La Commission européenne a estimé que cet embargo porterait atteinte à 25% de la totalité des livraisons du minéral du pays eurasien vers l’Europe, avec des pertes estimées à 8 milliards d’euros par an.
Cependant, le ministère russe de l’Énergie a dit qu’après annonce de l’UE de l’embargo sur le charbon, New Delhi et Ankara sont devenus quelques-uns de ses plus gros acheteurs, des expéditions augmentant chaque mois.
À cet égard, l’entité a ajouté qu’en mai dernier, elle avait augmenté l’approvisionnement du minéral vers l’Inde de 25% par rapport à la même période en 2021, jusqu’à atteindre 836 000 tonnes, alors qu’en juin, le chiffre était d’environ 1,16 million de tonnes.
Le ministère de l’Énergie a confirmé qu’actuellement les livraisons russes de divers types de charbon représentent 24,8 % pour la Chine, 10,9 % pour la Turquie et 7,7 % pour l’Inde.
Ce théâtre de sanctions, qui selon des experts montre déjà des effets « boomerang » pour les pays déposants, pousse l’UE à rechercher des fournisseurs anciens et coûteux, à savoir, les États-Unis, l’Australie, la Colombie et l’Afrique du Sud.
Selon le ministère de l’Énergie de Moscou, ces pays devront dispenser les exportations de charbon russe, qui se sont déjà élevées l’année dernière à 48,75 millions de tonnes (22,6 % des exportations totales).
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