Moscou, 22 août (Prensa Latina) Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Riabkov, a mis en garde lundi contre le risque de confrontation entre les puissances nucléaires, en réaffirmant que son pays poursuivrait ses efforts pour l’éviter.
« La voie destructrice des pays de l’OTAN qui consiste à ignorer nos lignes rouges et à se laisser entraîner dans une confrontation avec la Russie en Ukraine, en équilibre au bord d’un conflit, est très risquée », a précisé le vice-ministre des Affaires étrangères dans une interview au quotidien Izvestia.
Riyabkov a ajouté que l’intensification des hostilités « a le potentiel d’une nouvelle escalade jusqu’à un affrontement militaire entre les puissances nucléaires, entraînant des conséquences désastreuses ».
Le diplomate a souligné que l’une des principales tâches consistait à maintenir l’inadmissibilité de toute guerre entre nations disposant d’arsenaux atomiques, énoncée dans le communiqué réciproque des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies paru en janvier dernier.
Le vice-ministre des affaires étrangères a dit que Moscou pourrait hypothétiquement faire recours à ses forces nucléaires « uniquement en réponse à une agression en se servant d’armes de destruction massive » contre le territoire russe ou ses alliés.
Il a expliqué qu’elle réagirait de la même manière à une attaque avec des armes conventionnelles si l’existence de l’État était mise en danger.
« L’agressivité est le mot clé dans les deux scénarios. En d’autres termes, l’utilisation d’armes nucléaires par la Russie n’est possible qu’en réponse à une attaque pour l’autodéfense dans des circonstances extrêmes. Il n’y a pas de place pour la spéculation ou la fantaisie », a manifesté le vice-ministre des affaires étrangères.
Les remarques du diplomate surviennent un jour après que certains hommes politiques occidentaux ont exprimé leur volonté de s’immiscer dans le conflit russo-ukrainien via les forces militaires de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), en cas de catastrophe nucléaire à la centrale nucléaire de Zaporozhye.
« Soyons clairs maintenant. Tout dommage délibéré entraînant une éventuelle fuite de radiations dans le réacteur nucléaire ukrainien deviendrait une transgression de l’article cinq de l’OTAN », a écrit le député britannique Tobias Ellwood sur son compte Twitter.
Adam Kinzinger, membre de la Chambre des représentants des États-Unis, a partagé le message d’Ellwood en exprimant que « cela ne fait même pas l’objet d’un débat ». « Toute fuite tuera des gens dans les pays de l’Alliance atlantique, c’est l’article cinq automatique », a-t-il ajouté.
La section susmentionnée du traité de l’Atlantique Nord prévoit qu’une agression contre un membre du bloc militaire est considérée comme une attaque contre tous les membres et déclencherait une action militaire des États membres de l’organisation.
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