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Rio de Janeiro se distingue par la violence à l’encontre des dirigeants politiques

Brasilia, 22 août (Prensa Latina) Rio de Janeiro se trouve aujourd’hui parmi les états brésiliens avec le plus de cas de violence politique au premier trimestre, selon une enquête du Groupe de recherche électorale de l’Université fédérale (Unirio) de la région.

Ce territoire est en tête de l’enquête avec 14 cas de violence contre des dirigeants politiques, dont quatre homicides, soit 12,4 % des incidents survenus dans le pays.

Citée par le site web Brasil de Fato, l’enquête a également révélé que les menaces étaient le type de violence le plus courant entre janvier et mars, représentant 46 % des cas dans le géant sud-américain.

Le deuxième type de violence le plus fréquent au cours de ce trimestre est l’homicide, avec 21 cas dans le pays.

Ces intimidations « font partie d’une stratégie plus large visant à répandre la peur », a expliqué la politologue et professeure de l’Université catholique pontificale de Sao Paulo Rosemary Segurado dans une interview accordée au programme Central de Brasil, un partenariat de Brasil de Fato avec le réseau TVT.

« Ce système sert à faire en sorte que les gens se sentent intimidés par un téléphone, un message, afin qu’ils cessent d’exercer leur activité politique, de défendre leurs idéaux et leur droit démocratique en tant que citoyens, de participer activement au processus politique du pays », a-t-elle expliqué.

Elle a en outre mis en garde contre les causes possibles de l’augmentation de la violence politique au cours de cette année électorale et a estimé nécessaire que le Tribunal Supérieur Electoral (TSE) développe des mécanismes pour garantir des élections démocratiques.

« La plus haute direction politique qui devrait assurer ce processus de manière démocratique et participative est celle qui stimule la violence dans toutes ses actions, dans tous ses gestes », a-t-elle déclaré.

La professeure a dénoncé le fait que le leader ultra-conservateur Jair Bolsonaro depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2019 « est l’un des leaders qui répandent des discours de haine ».

Le 9 août, le TSE a indiqué qu’on mettait au point une vaste campagne de publicité contre la violence politique et pour élucider le concept de liberté d’expression et les droits et devoirs des citoyens.

D’après le tribunal, l’idée est de diffuser des pièces qui « expliquent massivement la différence entre la liberté d’expression et la liberté d’agression ».

L’opération publicitaire, selon le TSE, expliquera quel type de comportement est interdit, comme l’incitation au crime, les menaces, les agressions et toutes sortes de manifestations qui mettent en danger la liberté d’expression pendant la campagne électorale et le vote du 2 octobre.

Elle a cité, à titre d’exemple, la mort de Marcelo Arruda, militant du Parti des travailleurs, abattu le 18 juillet par un partisan de Bolsonaro.

jcc/ssa/mem/ocs

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