Tel Aviv, 23 août (Prensa Latina) Plus de 50 institutions de la société civile israélienne ont rejeté aujourd’hui la fermeture de six ONG palestiniennes et ont réclamé à la communauté internationale de faire pression sur les autorités de Tel-Aviv pour les forcer à révoquer leur décision.
Dans une lettre publique, les signataires ont dénoncé la position du ministère de la Défense de déclarer ces groupes palestiniens comme terroristes.
Le texte averti que cette accusation est infondée et rappelle que la documentation de faits et le soutien judiciaire constituent l’axe du travail des défenseurs des droits de l’Homme dans le monde.
Criminaliser une telle activité est un pas misérable qui caractérise les régimes répressifs, ont-ils souligné.
La lettre est signée, entre autres organisations, par Paix maintenant, Mères contre la violence, Combattants pour la paix, Ir Amin, le Centre israélien d’information sur les droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés et Brisant le silence.
La station radio Reshet Bet a pour sa part révélé que des ambassadeurs de 17 pays européens ont rencontré des responsables du ministère israélien des Affaires étrangères pour exprimer leur opposition à la mesure du gouvernement.
Les diplomates ont clairement indiqué que leur insistance à soutenir ces six organisations non gouvernementales palestiniennes était due au manque de preuves apportées par Tel-Aviv, a noté le média.
Selon le journal britannique The Guardian, l’Agence centrale de renseignement (CIA) des États-Unis n’a pas non plus trouvé de relation entre ces institutions et le terrorisme.
Jeudi dernier, les forces de sécurité israéliennes ont perquisitionné et fermé les bureaux de l’Association pour les droits de l’Homme et de soutien aux prisonniers (Addameer), le Centre de recherche et de développement Bisan, la fondation Al-Haq et le mouvement Défense internationale des enfants. .
L’Union des comités de femmes palestiniennes et l’Union des comités agricoles ont également été fermées.
La décision a été fortement critiquée des deux côtés de la frontière de facto entre l’Israël et les territoires palestiniens.
Il s’agit d’une escalade dangereuse et d’une tentative de faire taire la voix de la vérité et de la justice, a averti le secrétaire général du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein Al-Sheikh.
« Le terroriste est celui qui conquiert une autre nation et établit un régime d’apartheid, non celui qui se bat pour dénoncer ses crimes! », a affirmé pour sa part la députée arabo-israélienne Aida Touma-Sliman.
peo/livp/acl/rob