Moscou, 24 août (Prensa Latina) La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a prévenu que la Russie suivait de près la situation dans la péninsule coréenne, aggravée par la reprise des exercices militaires des États-Unis et de la Corée du Sud.
« Nous sommes préoccupés par l’évolution de la situation dans la péninsule coréenne, qui s’est aggravée à la suite de la reprise des exercices militaires des États-Unis et de la Corée du Sud, et de l’envoi provocateur de matériel de propagande de cette dernière à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) », a précisé la diplomate dans un commentaire paru sur le site web du ministère.
À cet égard, Moscou considère que cette activité, suscitant l’inquiétude de Pyongyang, était « contre-productive et dangereuse ».
Zakharova a déclaré que son pays, en tant qu’État voisin, était intéressé par le maintien et le renforcement de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne.
Elle a également plaidé pour le développement du dialogue et la normalisation des relations entre les deux Corées sans l’ingérence de forces étrangères, ainsi que pour la résolution des problèmes de la sous-région par des moyens pacifiques et diplomatiques.
La représentante du ministère russe des affaires étrangères a soutenu que le pays eurasien exhortait à l’établissement d’échanges politiques sur la base des initiatives russo-chinoises de ces dernières années.
En ce sens, Zakharova a assuré qu’avec la mise en œuvre des propositions de Moscou et de Pékin, on pourrait construire dans la région des systèmes de paix et de sécurité assurant le respect des intérêts légitimes de tous les Etats impliqués.
Dans une nouvelle tentative d’intimidation à l’égard de la RPDC, le ministère sud-coréen de la Défense a entamé le 22 août un entraînement militaire combiné avec les États-Unis qui se poursuivra jusqu’au 1er septembre.
Cette nouvelle manœuvre vient s’ajouter à celle effectuée en juillet dernier, lorsque la République de Corée et le Pentagone ont exécuté des exercices militaires impliquant des avions de combat F-35A pour des missions d’espionnage et des attaques furtives.
D’après les analystes, ce nouveau déploiement corrobore les inquiétudes relatives à l’escalade des tensions dans la péninsule coréenne et à un éventuel dérapage vers un conflit aux proportions incalculables, alimenté par Washington et soutenu par Séoul.
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