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La Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’Homme reçoit l’épouse et les avocats d’Assange

Londres, 25 août (Prensa Latina) La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a rencontré aujourd’hui l’épouse du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, Stella Assange, et ses avocats espagnols, Baltasar Garzon et Aitor González.

Comme l’a rapporté à Londres la Campagne contre l’extradition d’Assange, lors de la rencontre tenue jeudi à Genève, Bachelet a reçu des informations de première main sur les violations des droits de l’Homme subies par le journaliste australien.

Ils lui ont également expliqué le risque pour sa vie s’il est extradé vers les États-Unis et les implications pour la liberté de la presse et le droit des citoyens à connaître la vérité.

Assange est détenu dans une prison londonienne depuis avril 2019, lorsque le président équatorien de l’époque, Lenin Moreno, lui a retiré l’asile politique accordé sept ans auparavant par son prédécesseur, Rafael Correa.

En juin dernier, le gouvernement britannique a consenti à l’extrader vers les États-Unis, qui prétendent le juger pour avoir exposé par WikiLeaks des crimes de guerre commis par des militaires nord-américains en Irak et en Afghanistan, ainsi que d’autres secrets de la diplomatie états-unienne.

La défense du journaliste australien a fait appel de l’ordonnance d’extradition délivrée par la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, et l’affaire pourrait reprendre à l’automne devant la Haute Cour de Londres.

À cet égard, les avocats Garzón et González ont expliqué à Bachelet qu’il y a actuellement deux appels en instance qui seront réglés par cette cour britannique.

Le premier est liée à la décision de Patel de livrer Assange aux États-Unis, et la seconde, ajoute le communiqué, concerne les aspects rejetés par la juge de première instance qui, dans un premier temps, s’est opposée à son extradition uniquement pour des raisons de santé.

Selon la défense du fondateur de WikiLeaks, certains de ces éléments représentent une atteinte très grave, non seulement aux droits d’Assange, mais à la liberté de la presse dans le monde.

Ils ont également informé la fonctionnaire de l’ONU de toutes les restrictions qui ont été imposées à l’exercice des droits de la défense, et les révélations récentes selon lesquelles la CIA a espionné les avocats et les journalistes qui ont rendu visite à Assange au sein de l’ambassade équatorienne. La CIA aurait y compris planifié son enlèvement et son assassinat.

Stella Assange a pour sa part informé Bachelet de l’état de santé précaire de son mari et a rappelé les divers rapports médicaux qui ont confirmé le risque de mort en prison ou de suicide en cas d’extradition vers les États-Unis.

S’il est extradé et jugé par un tribunal nord-américain, Assange pourrait être condamné à 175 ans de prison sur la base des 17 chefs d’accusation retenus contre lui.

À cet égard, ses avocats ont expliqué à la Haut-commissaire des Nations Unies que cette sentence, qui équivaudrait à une peine d’emprisonnement à vie de facto, viole le principe de proportionnalité, car leur client n’a fait que publier des informations relatives à des crimes internationaux. 

peo/jcm/nm 

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