Port-au-Prince, 26 août (Prensa Latina) Les récentes manifestations contre la faim, l’inflation et l’insécurité en Haïti ont fait au moins quatre morts et 19 blessés dans certains départements du pays, a dénoncé vendredi le Collectif Défenseurs Plus.
L’organisation de défense des droits de l’homme a répudié les meurtres perpétrés dans la capitale et la ville des Cayes (sud), de même que les blessés à Port-au-Prince, Petit-Goâve (ouest), Jacmel (sud-est) et Les Cayes du 22 au 24 août.
Il s’agit d’un « manque de respect du droit à la vie et du droit de manifester », a déclaré l’organisation dans un communiqué dans lequel on dénonce l’utilisation abusive de gaz lacrymogènes et de cartouches par la brigade anti-narcotiques. « Cela aurait provoqué des pertes humaines », a communiqué la plateforme.
Defenders Plus a rappelé que le droit de manifester était protégé par la constitution et constituait une liberté garantie par la loi qui doit être respectée.
Lundi, au moins une personne a été tuée lorsque des groupes armés de Delmas ont ouvert le feu sur la manifestation qui rassemblait des milliers de personnes.
L’économiste et président par intérim de l’opposition, Fritz Jean, a confirmé que le défunt appartenait à l’organisation Esklav Revolte (révolte des esclaves) et a regretté qu’il soit mort en revendiquant ses droits à une vie meilleure.
Deux autres personnes ont péri à Les Cayes au cours d’une mobilisation mardi, bien que la police ait nié toute implication dans cet incident.
Les protestations contre la cherté de la vie, le niveau élevé d’insécurité lié aux gangs et la gestion de la situation par le gouvernement se sont multipliées ces derniers jours, alors que la violence des gangs s’intensifie et que le début de la nouvelle année scolaire approche.
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