Moscou, 9 septembre (Prensa Latina) Le ministère russe des Affaires étrangères a communiqué vendredi la potentialité de fixer un régime de visa aux citoyens ukrainiens, bien que pour le moment cette décision n’a pas été prise.
La question est de savoir s’il faut ou non l’existence d’une mesure symétrique, a expliqué le ministère des affaires étrangères.
Le 1er septembre, les autorités de Kiev ont imposé un régime de visa aux citoyens russes. Ils ont en outre précisé qu’un permis d’entrée ne garantit en aucun cas l’entrée légale en Ukraine, la détermination définitive revenant aux gardes-frontières.
En réponse à une demande de suspension du régime d’exemption de visa avec la Russie pendant 50 ans, le président ukrainien Vladimir Zelensky a indiqué à l’époque que le gouvernement continuerait à travailler dans ce sens, en tenant compte des intérêts nationaux.
Selon Alexei Palishuk, chef adjoint du département du ministère russe des affaires étrangères pour la Communauté des États indépendants, l’Ukraine a rendu les conditions d’entrée des Russes plus difficiles au cours des huit dernières années.
Ce pays a d’abord restreint le passage des hommes munis de passeports émis en Crimée qui après un référendum en mars 2014 est passée sous juridiction russe.
Puis, en 2015, les Russes n’ont reçu le feu vert pour entrer dans le pays voisin qu’avec un passeport pour voyager à l’étranger (jusqu’alors, ils le faisaient avec un passeport « national »). « Dès 2018, il leur a fallu des empreintes digitales, une invitation, un bon touristique, un billet de retour et un certificat financier », a-t-il précisé.
Lundi, le vice-ministre des affaires étrangères Andrei Rudenko a déclaré qu’à partir du 1er janvier 2023, l’accord intergouvernemental avec l’Ukraine sur le régime d’exemption de visa cesserait de s’appliquer.
Les tensions entre Kiev et Moscou se sont accrues après le retour de la Crimée sous juridiction russe peu après un coup d’État de droite à Kiev en février 2014 et le lancement d’une opération punitive par le gouvernement contre la population insurgée dans la région houillère du Donbass.
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