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La plate-forme européenne cherche deux moyens de briser le blocus contre Cuba

Paris, 14 septembre (Prensa Latina) Des organisations et des personnalités européennes ont dénoncé le fait que le blocus des Etats-Unis contre Cuba n’ait pas de fin prévisible. C’est un contexte face auquel ces dernières se veulent porte-paroles d’un vif refus de la part  de l’Union européenne (UE) et une coopération plus large avec l’île.

L’association Cuba Coopération France (CubaCoop) a relevé le défi d’attirer certains acteurs afin de créer une plateforme en mesure de porter le soutien au pays des Caraïbes à un niveau supérieur, traduit en actions concrètes qui soutiennent son développement socio-économique dans les conditions difficiles imposées par le blocus économique, commercial et financier de plus de 60 ans.

Dans cette optique, une plateforme européenne d’aide à Cuba a été lancée le 10 septembre en France, dans le cadre de la Fête de l’Humanité, comptant sur la participation d’organisations consacrées à la collaboration et de forces et dirigeants politiques.

« Cuba a besoin de notre solidarité de même que de notre coopération, au moyen de projets concrets qui l’aideront à avancer dans son développement, a déclaré le président de CubaCoop, Victor Fernández, lors de la présentation de l’initiative.

Outre CubaCoop, la déclaration lancée a été accompagnée par l’Agence pour les échanges culturels et économiques avec Cuba en Italie (Aicec) et la Solidarité espagnole pour le développement et la paix (Sodepaz), portant une expérience dans la réalisation de projets de coopération.

D’autre part, l’initiative a été également adossée par le député européen Manu Pineda, le président du Parti communiste espagnol, José Luis Centella, la première vice-présidente du Parti de la gauche européenne, Maite Mola, et le leader parlementaire français André Chassaigne, en tête du Parti communiste français.

Un premier axe de travail de la plateforme nouvellement créée est d’exiger que l’UE adopte toutes les décisions possibles pour mettre fin au blocus contre l’île, conformément à sa position officielle dans le but de protéger ses entreprises, ses banques et ses citoyens de la portée extraterritoriale négative de la croisade anti-cubaine de Washington.

« Nous exigerons que l’UE défende véritablement ses entreprises et ses banques contre les sanctions extraterritoriales », ont souligné les signataires.

En ce sens, ils ont convenu de se battre pour que le bloc des 27 États membres de l’UE désigne les banques chargées de mener à bien les transactions avec Cuba, une mission quasiment impossible à l’heure actuelle en raison de la crainte des institutions financières de se voir infliger des amendes et de la pression de Washington.

L’autre ligne d’action esquissée se focalise sur le renforcement de la coopération avec Cuba via l’encouragement des investissements étrangers et l’arrivée de produits du pays caribéen sur les marchés européens.

A l’avis du député européen Pineda, la plateforme est un élément important de soutien à l’île dans la lutte contre le blocus qui touche sa population.

« La coopération fait partie de la solidarité, le soutien politique à la plus grande des Antilles est urgent, tout comme les initiatives économiques », a-t-il accordé à Prensa Latina.

De même, « il ne faut jamais oublier que Cuba n’attend pas qu’on lui demande d’aider les autres. Elle ne l’a pas fait en Afrique, ni au cours de la pandémie de Covid-19, « maintenant c’est à nous de le faire ».

Pour sa part, Centella a affirmé que « tout doit être fait en Europe contre un blocus inhumain, injuste et illégal, imposé par les Etats-Unis pour briser le peuple cubain et le retourner contre son gouvernement.

La levée du blocus est importante pour l’île, mais aussi pour l’Europe qui subit les conséquences de son extraterritorialité, notamment les petits entrepreneurs.

La plateforme lancée à la Fête de l’Humanité a annoncé qu’elle prendrait des mesures dans les semaines à venir en prêtant attention à des questions comme la dérogation  ou rupture du siège financier actuel à l’encontre de ce pays de la Caraïbe Cuba, ce qui est une étape clé afin d’animer la collaboration.

jcc/mem/wmr

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