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Le parti Révolution sociale d’Haïti fait appel au premier ministre à démissionner

Port-au-Prince, 16 septembre (Prensa Latina) Le parti Révolution sociale haïtienne a appelé vendredi le Premier ministre Ariel Henry à écouter  » les cris désespérés du peuple  » et à démissionner pour débloquer l’horloge de l’histoire.

La structure a assuré que les citoyens étaient lassés d’attendre alors qu’ils sont victimes d’enlèvements, d’insécurité de toutes sortes et qu’ils souffrent tous les jours de la faim et de la misère.

« Ariel Henry, démissionne pendant qu’il est encore temps », fait appel la plateforme dans un communiqué en décrivant le caractère illégitime et inconstitutionnel de la nomination du président intérimaire, qui est loin d’être le fruit d’un consensus.

Ils ont en outre remis en question que le chef du gouvernement ait pris le pouvoir au gré d’un « petit groupe soutenu par une certaine communauté internationale » en évoquant le fait que M. Henry a été nommé deux jours avant l’assassinat du président de l’époque, Jovenel Moïse, et qu’il avait alors le soutien du Core Group, composé d’ambassadeurs de nombreux pays, ainsi que de représentants de l’ONU, de l’OEA et de l’Union européenne.

« Seuls les pilleurs, les corrupteurs, les vendus du pays se sentent à l’aise dans cette situation », a déploré Révolution sociale et rappelé que le pays n’était pas en mesure de prospérer en ne favorisant que les plus riches.

L’appel à Henry intervient alors que depuis trois semaines, des centaines de milliers de personnes manifestent dans le pays contre la cherté de la vie, l’insécurité et les pénuries chroniques de carburant.

Les protestations n’ont pas cessé d’accroître cette semaine après que le gouvernement a confirmé l’augmentation des prix du carburant, ayant doublé le coût de l’essence et augmenté le diesel de 89 %.

Depuis lundi, la capitale et d’autres villes sont verrouillées, les magasins, les institutions publiques et privées, les banques et d’autres entités sont fermés; des barricades de pneus et d’autres objets limitent le passage dans les rues.

De nombreuses ambassades ont suspendu leurs services et les vols internationaux ont été interrompus.

Les manifestants ont attaqué en parallèle le siège de la Télévision nationale haïtienne et de Radio Model FM. Aux Gonaïves; ils ont pillé les entrepôts de Caritas et du Programme alimentaire mondial.

Leur demande au gouvernement est celle d’annuler cette augmentation puisque la situation s’aggrave pour près de la moitié de la population du fait de l’insécurité alimentaire.

jcc/mem/ane

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