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Le début du long chemin vers l’émancipation de Cuba

La Havane, 10 octobre (Prensa Latina) Les Cubains commémorent aujourd’hui le 154e anniversaire de la date qui a marqué un nouveau cap, le 10 octobre 1868, pour ce qui était alors le joyau de la couronne espagnole en Amérique.

Ce jour est entré dans l’histoire non seulement comme le début de la guerre d’indépendance qui allait durer dix ans et se terminer sans que les insurgés, épuisés et divisés, ne parviennent à se libérer du colonialisme espagnol.

Ceci a marqué d’ailleurs le début de la fin de l’esclavage sur l’île, lorsque l’avocat Carlos Manuel de Céspedes, au son des cloches de son moulin à sucre La Demajagua, a déclaré la liberté de son équipage et a levé les Cubains en armes aux cotés d’autres patriotes de l’est de Cuba.

De l’avis des historiens, cet événement marque le triomphe des idées indépendantistes sur celles qui prônent la poursuite de l’asservissement à la métropole et celles qui se contentent du réformisme, voire sont favorables à l’annexion à la puissance étasunienne naissante.

Les luttes qui allaient suivre pendant une décennie lors de la première guerre pour l’indépendance de Cuba a fait mûrir la conscience patriotique des Cubains, et avec elle, la nation cubaine est définitivement née.

Contrairement au reste de l’Amérique latine, où la plupart des nations ont déjà obtenu la liberté, Cuba à ce moment-là restait sous la mainmise de l’Espagne,  surtout  en raison du maintien de l’esclavage et du danger supposé de la libération de ceux qui constituent alors plus d’un tiers des habitants de l’île.

Mais Céspedes a effacé ce spectre d’un seul geste quand il a dit:

« Citoyens », « jusqu’à présent, vous avez été mes esclaves. A partir de maintenant, vous êtes aussi libre que moi. Cuba a besoin de tous ses fils et filles pour conquérir l’indépendance ! Ceux qui veulent me suivre, qu’ils me suivent ; ceux qui veulent rester, qu’ils restent ; ils resteront tous aussi libres que les autres ».

C’est ainsi qu’une grande partie des esclaves ont constitué l’armée Mambi et que plus tard, dans la Constitution de Guaimaro, la première Magna Carta de Cuba, le principe de la liberté totale pour tous les citoyens de la nation a été entériné.

La lutte qui a débuté dans l’est de Cuba s’est rapidement étendue à d’autres parties du pays et, bien que l’indépendance n’ait pas été définitivement acquise, elle a eu une influence décisive sur l’histoire de Cuba. La flamme de l’insurrection avait déjà été allumée sur l’île, et elle a été suivie de la « petite guerre » (1879-1880) et de la guerre d’indépendance (1895-1898), organisée par José Marti, dont la victoire écrasante a été contrecarrée par l’intervention des États-Unis dans le conflit ouvrant la voie à plus d’un demi-siècle de dépendance vis-à-vis de son voisin du nord.

jcc/jf/rc

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