Ankara, 21 octobre (Prensa Latina) Les États-Unis ont fait pression sur le gouvernement turc pour qu’il suspende le commerce avec la Russie et applique des mesures punitives unilatérales, comme fait par plusieurs puissances occidentales, a rapporté vendredi la presse de la capitale.
Une délégation officielle nord-américaine s’est rendue jeudi en Turquie, où elle a laissé entendre son point de vue sur les liens d’Ankara avec Moscou, indique le quotidien Dünya.
Les membres de la délégation étasunienne ont mis en garde les hommes d’affaires turcs contre le mécontentement de l’Occident face à la croissance rapide du commerce russe via la Turquie.
Selon des sources citées par le journal, lors de discussions avec des hommes d’affaires turcs, la partie nord-américaine a évoqué la possibilité de sanctions à l’encontre des personnes détenant plus de 75 % des parts d’entreprises russes.
La presse locale fait référence à la récente imposition de barrières tarifaires sur les camions de marchandises turcs afin d’endiguer le flux de marchandises russes vers d’autres nations.
En outre, en mars dernier, Ankara a autorisé ce que l’on appelle le commerce parallèle avec la Russie (importations en provenance de Russie par des entités privées), ce qui a transformé la Turquie en une sorte de plate-forme de transit pour les marchandises de ses entreprises, dont beaucoup se sont installées ici.
Le nombre d’entreprises russes établies en Turquie a quadruplé au cours des huit derniers mois, tandis que dans le même temps, les exportations turques vers le géant eurasien ont augmenté de 44 %.
Plusieurs pays de l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, les États-Unis et le Japon ont appliqué plus de 10 000 mesures punitives unilatérales contre la Russie, notamment après que le président Vladimir Poutine a annoncé une opération militaire contre l’Ukraine le 24 février.
Washington fait pression et menace de sanctions pour que, outre une vingtaine de puissances occidentales, d’autres pays du monde participent aux restrictions contre la Russie, selon la presse locale.
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