Nations Unies, 3 novembre (Prensa Latina) Une cinquantaine de pays et d’organisations multilatérales du monde entier ont soutenu à l’unanimité le projet de résolution visant à lever le blocus des Etats-Unis contre Cuba à être soumis au vote ce jeudi pour la trentième fois.
Au cours de la première journée de débats, dans le cadre de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), les représentants du gouvernement ont refusé la politique hostile de Washington à l’égard de la nation caribéenne et ont demandé la fin des mesures punitives ayant touché le peuple cubain depuis plus de 60 ans.
Au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes, Maria del Carmen Squeff, déléguée permanente de l’Argentine, a dit que le blocus s’avérait le plus grand frein au dénouement légitime de Cuba, étant contraire au droit international, à la Charte des Nations unies et à la proclamation de la région comme zone de paix adoptée par le groupement régional.
De même, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est a exhorté la Maison Blanche à lever immédiatement le blocus qui lèse le bien-être, la santé et les perspectives de développement du peuple cubain.
Dans la même veine, le Mouvement des non-alignés a exprimé que les mesures extraterritoriales contraignent le peuple cubain de jouir de ses droits de l’homme et, notamment, du progrès.
Parallèlement, le Groupe des 77+Chine a dénoncé l’effet débilitant du blocus financier, économique et commercial imposé à la plus grande des Antilles.
De même, plusieurs représentants ont condamné l’inclusion de Cuba sur la liste des États présumés sponsors du terrorisme et ont insisté sur le fait que la normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis, ainsi que la levée du blocus, accorderait la paix dans l’hémisphère.
D’autre part, les orateurs des pays africains ont exalté les relations historiques de fraternité et de solidarité qui unissent l’île des Caraïbes au continent africain, pour lesquelles ils ont ratifié leur vote en faveur de la résolution.
De même, des pays comme le Mexique et la Chine ont adressé leur plein soutien, exhortant les États-Unis à lever immédiatement le siège farouche et à accroître les relations ordinaires avec Cuba, conformément à ce qui est stipulé.
L’opposition au blocus est pratiquement universelle depuis 1992, date à laquelle la résolution sur la nécessité de mettre fin à cette mesure coercitive a été présentée pour la première fois à l’Assemblée générale, et lors des 29 éditions précédentes, elle a reçu l’appui de la majorité des Etats.
Lors du dernier vote des Nations unies sur la proposition, le 23 juin 2021, 184 pays (sur 193) se sont prononcés en faveur de la levée du siège, pendant que trois (Colombie, Brésil et Ukraine) se sont abstenus et que deux seulement (États-Unis et Israël) ont ratifié leur opposition.
Cuba livrera son trentième rapport à l’AGNU sur la nécessité de retirer le blocus que les États-Unis maintiennent depuis plus de 60 ans contre Cuba.
Le ministre cubain des affaires étrangères Bruno Rodriguez a récemment dénoncé que les pertes s’élevaient à trois mille 806 millions de dollars entre août 2021 et février 2022.
Le Premier ministre cubain, Manuel Marrero, a remercié pour sa part le soutien international dont bénéficie le pays dans sa lutte contre le blocus imposé par les États-Unis depuis plus de six décennies.
Lors du dernier vote des Nations unies sur la proposition, le 23 juin 2021, 184 pays (sur 193) se sont prononcés en faveur de la levée du blocus vs Cuba, alors que trois (Colombie, Brésil et Ukraine) se sont abstenus et que deux seulement (États-Unis et Israël) ont ratifié leur opposition.
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