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Le gouvernement bolivien empêchera un coup d’État, affirme le président Arce

La Paz, 8 novembre (Prensa Latina) Le Gouvernement bolivien ne permettra jamais la prise du pouvoir par la force, a déclaré aujourd’hui le président Luis Arce en présentant le rapport de la gestion biennale de son exécutif à l’Assemblée législative plurinationale (ALP). 

Il a assuré que « ceux qui sèment la haine, le racisme et la confrontation » n’arracheront pas à son administration la « ferme détermination de travailler pour de meilleurs jours pour le pays ».

« Nous sommes absolument certains que le soutien de notre peuple est large et reconnaît un gouvernement patriote qui cherche le bien-être national, au-delà des intérêts sectaires ou régionaux », a souligné le président.

Arce a prononcé un discours de près de trois heures dans l’hémicycle de l’ALP, devant le vice-président David Choquehuanca, la plénière des législateurs, les ministres, chefs militaires et policiers, des représentants du corps diplomatique, des autorités départementales et municipales, ainsi que des leaders d’organisations sociales.

L’intervention a eu lieu à un moment où des secteurs extrémistes du département de Santa Cruz mettent en œuvre un plan de rupture institutionnelle, par le biais d’un appel à la grève d’une durée indéterminée (y compris des blocages de routes et le recours à la violence) qui a commencé le 22 octobre.

Ce groupe de pouvoir est dirigé par le gouverneur de Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, qui a été soutenu par beaucoup de ceux qui l’ont accompagné en novembre 2019 dans les révoltes qui ont abouti à la démission forcée de l’ancien président Evo Morales et à l’imposition inconstitutionnelle du gouvernement de facto de Jeanine Áñez.

Suite à cette rupture des institutions en Bolivie, des massacres ont eu lieu, comme ceux de Sacaba et Senkata, faisant 38 morts et des centaines de blessés, et dans le cadre de la répression contre les protestations, des centaines de personnes ont été arrêtées et persécutées.

Le chef d’État a assuré que l’organisation, la mobilisation et la sensibilisation des forces populaires empêcheraient ces groupes d’atteindre leur objectif déstabilisateur.

Il a rappelé qu’en 2020, avec le peuple dans les rues et votant dans les urnes, la Bolivie a retrouvé la démocratie avec 55,11 % des voix en faveur du binôme Arce-Choquehuanca.

Selon le mandataire, son gouvernement espérait amorcer le redressement de l’économie en au moins trois ans, en raison de la crise héritée du régime de facto et de la débâcle sanitaire et socioéconomique provoquée par la pandémie de Covid-19.

« Cependant, nous avons commencé à voir des signes de reprise au cours de la première année de gestion, et en 24 mois, nous constatons des progrès importants dans tous les domaines », a-t-il déclaré.

Arce a présenté son rapport ce mardi lors d’une journée qui coïncide avec le 18e jour d’appel à la grève dans le département de Santa Cruz, qui a déjà causé des pertes estimées à 800 millions de dollars.

Il a insisté sur le fait que reprendre le chemin de la stabilité économique exigeait un effort collectif important et qu’il fallait maintenant en prendre soin en tant que « patrimoine du peuple ».

peo/Jha/jpm

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