Sharm El Sheikh, Égypte, 11 novembre (Prensa Latina) Les émissions de gaz polluants provenant de l’utilisation de combustibles fossiles atteindront des niveaux record en 2022, après la baisse enregistrée pendant la pandémie de Covid-19, avertit une étude présentée dans cette ville égyptienne.
Selon les calculs du Global Carbon Project, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) augmenteront d’un pour cent par rapport à l’année dernière pour atteindre 36,6 milliards de tonnes.
Ce chiffre est supérieur de 300 tonnes à celui enregistré en 2019, avant la crise provoquée par la maladie, selon cette recherche, présentée à la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) se déroulant sur place.
Glenn Peters, l’un des auteurs de l’étude, estime que cette augmentation était due à la reprise économique après la pandémie.
Cette croissance d’un pour cent équivaut à l’utilisation de 70 millions de voitures supplémentaires, a-t-il annoncé.
Le Global Carbon Project regroupe plus de 100 scientifiques de 80 institutions qui calculent chaque année les émissions de CO2.
La température est liée à la concentration de CO2 dans l’atmosphère et celle-ci a augmenté de 51 % depuis le début de l’ère industrielle, lorsque l’homme a commencé à brûler des sources d’énergie fossiles en grande quantité, indique l’étude.
Les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 45 % d’ici à 2030 pour avoir une chance de limiter la hausse des températures à 1,5 degré Celsius, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, souscrit en 2015.
« Nous avons fait quelques progrès », a dit Corinne Lockere, co-auteur du rapport, en notant que la tendance à la hausse des émissions est passée de trois pour cent par an au cours de la première décennie du millénaire à 0,5 pour cent au cours de la dernière décennie.
Parmi les pays les plus polluants, la plus forte augmentation des émissions de CO2 en 2022 sera enregistrée en Inde, avec un taux de six pour cent dû à la consommation de charbon, tandis qu’aux États-Unis, elle sera de 1,5 pour cent.
La Chine devrait diminuer de 0,9 %, notamment en raison des mesures de fermeture liées à la stratégie de lutte contre la propagation du Covid-19.
Quant au reste du monde, l’augmentation devrait être de 1,7 % et elle est particulièrement liée au transport aérien.
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