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Les États-Unis éludent leur responsabilité dans la lutte contre le changement climatique

Washington, 17 novembre (Prensa Latina) Les États-Unis éludent leur responsabilité en tant que grand pollueur du monde et évitent de s’engager dans la création d’un nouveau fonds financier pour que les pays en développement se remettent des catastrophes climatiques, a-t-il été souligné aujourd’hui. 

À ce jour, à aucun moment au cours de sa participation à la 27e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2022 (COP27), la délégation nord-américaine n’a exprimé sa position sur l’établissement d’un mécanisme pour les pertes et préjudices, une des demandes de 134 des 197 pays réunis.

En revanche, elle a demandé du temps pour étudier l’idée, une position que beaucoup qualifient comme un pas en arrière, étant donné qu’il s’agit du pays riche avec la plus grande responsabilité historique concernant le réchauffement climatique, a noté un rapport du site E&E.

Selon l’envoyé climatique de Washington, John Kerry, les États-Unis pourraient être prêts à accepter un nouveau fonds dans les mois à venir, ou un an après la conclusion de ce conclave. 

Cependant, a noté la source, les climatologues affirment que cette nation préférera un processus de trois ans, comme celui établi lors du sommet de l’année dernière en Écosse.

E&E a souligné que les États-Unis sont venus à cette réunion avec une liste d’annonces financières de petit calibre, et avec une proposition, jusqu’à présent très impopulaire parmi la majorité des pays présents, visant à ce que certaines entreprises paient d’autres pour réduire leurs émissions de carbone, au lieu de limiter les siennes.

De même, tout en permettant d’ajouter le financement des pertes et préjudices à l’ordre du jour officiel de la rencontre pour la première fois, Washington a pris la mesure inhabituelle d’exiger une note de bas de page pour exclure les idées de responsabilité pour les émetteurs historiques, ou compensation pour les pays touchés par la pollution.

On peut soupçonner qu’une nouvelle contribution n’est pas ce que Washington a en tête, surtout quand le pays n’est pas capable d’honorer des responsabilités antérieures, selon le média. 

Alden Meyer, membre principal d’E3G, un groupe d’experts sur le changement climatique, a déclaré à E&E que les États-Unis avaient émis leur premier chèque au Fonds vert pour le climat en 2018, quatre ans après que l’ancien président Barack Obama (2009-2017) ait annoncé un engagement de 3 milliards de dollars, que le pays est toujours en retard quant à ses engagements.

L’année dernière, le Congrès n’a approuvé qu’un milliard de dollars pour ce mécanisme et on ne sait pas quand ils apporteront une autre contribution, car le Parti républicain, l’opposition du président Joe Biden, contrôlera la Chambre des représentants en janvier, a-t-il ajouté.

Pour Saleemul Huq, Directeur du Centre International pour le Changement Climatique et le Développement basé au Bangladesh, l’administration du gouvernement états-unien ne peut tenir en otage le monde entier et empêcher un accord mondial. 

La COP27 s’achèvera demain, après 13 jours de sessions à Charm el-Cheikh, en Égypte.

peo/mem/Ifs

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