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Le nouveau gouvernement péruvien envisage de déclarer l’état d’urgence dans le pays

Lima, 14 décembre (Prensa Latina) Le nouveau gouvernement péruvien a annoncé depuis hier la prochaine déclaration de l’état d’urgence sur l’ensemble du pays dans le contexte de la cinquième journée de manifestations de l’opposition et d’émeutes violentes.

La présidente Dina Boluarte a affirmé que son gouvernement évaluait la possibilité de décréter cette mesure extrême, tandis que le ministre de la défense Alberto Otarola, en visite dans la région du sud, l’un des centres des principales manifestations, a dit que l’état d’urgence serait déclaré dans ce territoire.

Sous l’état d’urgence, les droits individuels comme la liberté de mouvement, l’inviolabilité du domicile et le droit de ne pas être détenu sans l’ordre d’un juge, entre autres mesures, sont suspendus.

Concernant les actions à mener en cas de manifestations violentes, Boluarte a manifesté qu’elles ne devaient pas être plus extrêmes et qu’il était persuadé que la population comprendrait ses appels au dialogue et que la situation se calmerait.

Il a assuré qu’il avait donné des instructions pour que la police n’utilise pas d’armes à feu contre les manifestants, pas même celles dites non létales, c’est-à-dire les fusils à plomb qui, selon le coordinateur national des droits de l’homme, sont chargés de billes de verre qui peuvent causer la mort.

« J’ai donné les instructions nécessaires au ministre de l’Intérieur pour identifier les personnes qui ont fait usage de ces armes qui font du mal à nos sœurs et frères » afin de les traduire en justice, a-t-il ajouté.

Il a également ordonné à la police de localiser ceux qui incitent à la violence et a déclaré que tout le monde a le droit de manifester, mais pas de faire du vandalisme.

Ensuite, il a annoncé qu’il allait déployer cinq mille agents dans le centre historique de Lima, théâtre de manifestations quotidiennes au cours desquelles des bâtiments publics ont été attaqués à coups de pierres. Aujourd’hui, la place San Martin, point de ralliement des marches, a été occupée par des centaines de policiers.

D’autre part, le bureau de l’Ombudsman a précisé que les décès survenus ces deux derniers jours dans les régions méridionales d’Apurímac et d’Arequipa étaient au nombre de six et non de sept, comme rapporté la nuit dernière.

Au cours de la journée, de nouveaux incidents ont été signalés dans ces régions et dans la ville de Camana, à Arequipa, les bureaux du ministère public ont été attaqués.

Dans la ville de Huancavelica, au coeur même des Andes, les bureaux de la direction régionale des transports et un bureau du pouvoir judiciaire ont été incendiés. Dans la ville de Cuzco (le sud des Andes), des manifestants ont occupé une usine de traitement du gaz.

D’autre part, la surintendance des transports a signalé 59 blocages de routes s’étendant à de nouvelles régions; dans la région andine méridionale de Puno, des fermetures de routes ont interrompu le trafic frontalier avec la Bolivie et le Chili, respectivement.

jcc/jha/mme

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