Port-au-Prince, 17 décembre (Prensa Latina) Plus de 66 % des écoles d’Haïti sont aujourd’hui ouvertes après des mois de crise politique et économique, ainsi que de pénurie de carburant qui ont limité l’éducation de quatre millions d’élèves dans le pays.
Les départements Sud, Nippes, Sud-Est et Centre comptent entre 85 et 97 % de leurs écoles qui fonctionnent, suivis par ceux de Grand Anse, Nord-Ouest, Ouest et Artibonite avec jusqu’à 85 % d’établissements ouverts.
Les départements les plus en difficultés sont le Nord et le Nord-Est, où seulement 17 et 27 %, respectivement, des écoles accueillent des élèves, a confirmé le ministre de l’Éducation Nesmy Manigat.
La rentrée scolaire a été marquée par une série de manifestations anti-gouvernementales qui dénonçaient également l’inflation et la pénurie persistante de carburant, dont le prix sur le marché informel est 12 fois supérieur au prix officiel.
En conséquence, la réouverture a été reportée d’au moins deux mois. De nombreuses écoles situées dans des quartiers vulnérables ont craint d’ouvrir en raison de l’insécurité et de l’escalade de la violence, tandis que d’autres ont été contraintes de passer des accords avec des gangs pour pouvoir fonctionner.
Le ministère de l’Éducation a promis la publication rapide d’un calendrier scolaire révisé qui adaptera le contenu aux défis de l’année scolaire en cours, ainsi que la livraison aux écoles primaires d’un manuel scolaire unique qui renforce l’enseignement en créole haïtien, la langue maternelle de la majorité de la population.
Le texte promouvra cinq matières fondamentales : le créole, le français pour la communication orale, les mathématiques, les sciences sociales et les sciences expérimentales et garantira un socle commun d’apprentissage, de compétences, de notions culturelles de base et de connaissances pour tous les enfants.
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