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Les Paraguayens attendent avec impatience le débat sur la suppression de l’aide européenne

Asuncion, 28 décembre (Prensa Latina) La vice-ministre paraguayenne de l’éducation, Zulma Morales, a exprimé mercredi  son inquiétude quant à la réduction du budget de l’aide à l’éducation de l’Union européenne (UE), après que le Congrès ait ajourné un débat sur la suppression de cette aide.

Nous avons des dettes qui dépendent de ce soutien financier et que nous ne parvenons pas à honorer en tant que ministère de l’Éducation parce que nous manquons de dons, a affirmé le fonctionnaire au milieu d’une pause parlementaire sur l’abrogation de la loi 6659/20 qui protège cette coopération du bloc refusée par d’importants secteurs sociaux.

Morales a fait allusion à un manque à gagner de huit millions d’euros qui auraient dû être versés par l’UE en novembre, alors que l’UE attend une décision du Congrès sur la suppression ou non du budget consacré au matériel et à la nourriture scolaires, que certains considèrent comme une ingérence extérieure dans l’éducation des élèves.

Morales a rappelé que le manque de ces ressources affecterait grosso modo quelque 75 000 étudiants, bien que soient particulièrement « menacés » les livres destinés aux élèves du primaire et d’autres textes destinés à compléter la formation technique de quelque 47 000 lycéens.

Nous attendons ce que le législateur décide et comment il travaille avec l’UE pour que nous puissions recevoir le don sans conditions, car s’il n’arrive pas « les ministères des finances et de l’éducation devront voir où ils peuvent trouver les fonds pour rembourser les dettes ».

Au milieu du mois, le ministère paraguayen des affaires étrangères a appelé au respect de l’accord avec le bloc européen, qui vise à soutenir le plan de transformation de l’éducation nationale, et a décrit l’accord comme « dûment ratifié conformément aux dispositions des mandats constitutionnels ».

Le président Mario Abdo Benitez a prévenu qu’il opposera son veto au projet de suppression de cette aide d’un montant de 38 millions d’euros, une position opposée à celle affichée par des groupes de parents lors de marches massives appelées par le Réseau citoyen d’enfants et d’adolescents « en défense de l’autorité parentale, de l’éducation et de la souveraineté des enseignants ».

Plusieurs organisations et familles d’étudiants rejettent également ces dons et d’autres dons étrangers au secteur de l’enseignement, surtout lorsqu’ils exigent des impositions qui, selon eux, menacent l’intégrité physique, psychologique et spirituelle des enfants.

La position contre l’aide de l’UE et d’autres entités étrangères au secteur de l’éducation est également contestée par les syndicats d’enseignants, qui demandent « de relancer le processus d’amélioration de l’éducation conformément à la loi et à la Constitution ».

Pour sa part, l’organisation européenne a exprimé sa « préoccupation croissante » quant à la possibilité que le Paraguay annule l’accord visant à soutenir le secteur de l’éducation dans le pays sud-américain.

L’UE « ne finance pas le projet de transformation de l’éducation et ne décide pas non plus du contenu du programme d’études du système éducatif public » de ce pays, indique un communiqué diffusé par l’équipe de presse et d’information de la délégation de l’UE dans la capitale.

jcc/ro/apb

 
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