Cusco, Pérou, 30 décembre (Prensa Latina) La présidente péruvienne, Dina Boluarte, a rejeté aujourd’hui les demandes, y compris sa démission, d’organisations sociales qui s’apprêtent à lancer des protestations contre le gouvernement.
Lors d’une conférence de presse, la présidente a appelé à condamner la violence et a déclaré que les protestations représentaient également une perte de ressources qui pourraient être consacrées à la santé, à l’éducation et aux besoins de la population, sur lesquelles elle a demandé un dialogue.
Un journaliste lui a demandé de se prononcer sur les revendications de plus d’une centaine d’organisations sociales des régions méridionales de Puno, Cusco, Apurímac, Moquegua, Madre de Dios, Ayacucho et Arequipa, les principales scènes des manifestations qui ont éclaté le 8 décembre dernier en opposition à la destitution du président Pedro Castillo.
Elle a répondu que les mobilisations, que ces régions ont unanimement accepté de reprendre le 4 janvier, ne soulevaient pas de revendications sociales, mais politiques, et la présidente a fait référence aux quatre principales d’entre elles : comme la tenue d’élections, qui selon elle a été traitée par une loi du Congrès qui les a fixées pour avril 2024, bien que les organisations sociales exigent qu’elles aient lieu le plus tôt possible.
Quant à l’appel à sa démission, elle a seulement demandé ce qu’elle celle-ci apporterait. Puis quant à la demande de liberté pour Castillo, la présidente a répondu que l’affaire est entre les mains de la justice, qui le maintient en prison pour tentative de dissolution du Parlement le 7 décembre dernier.
Tout en tentant de persuader la population de ne pas participer aux manifestations, elle a affirmé que ces revendications « étaient des prétextes pour continuer à causer le chaos », tels que les occupations d’aéroports et les incendies de locaux judiciaires et policiers.
Elle a ajouté que derrière les protestations se cachent des dirigeants politiques en déclin qui cherchent à tirer profit de la situation et la présidente a insisté sur la version officielle selon laquelle des éléments liés à l’ancienne guérilla du Sentier lumineux ont provoqué ces protestations.
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