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Des eurodéputés déplorent la violence des paramilitaires en Bolivie

La Paz, 2 janvier (Prensa Latina) Des législateurs européens de différents groupes parlementaires ont exhorté aujourd’hui le haut représentant de l’Union européenne (UE) Joseph Borrel à se prononcer contre la violence politique de groupes paramilitaires dans le département bolivien de Santa Cruz. 

Ces eurodéputés ont demandé à Borrel de lancer un appel au respect de l’État de droit en Bolivie par les institutions de l’UE et de rejeter les actes de vandalisme perpétrés par les partisans du gouverneur de de Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, depuis son arrestation le 28 décembre dans le cadre de l’enquête du dossier judiciaire dénommé Coup d’État I pour le délit de « terrorisme ».

Dans le cadre de cette affaire, la justice enquête sur le complot d’un groupe d’opérateurs politiques qui ont permis l’accès anticonstitutionnel de Jeanine Áñez à la présidence, l’imposition d’un gouvernement de facto (2019-2020) et les massacres provoqués ensuite par la répression contre ceux qui réclamaient le rétablissement de la démocratie.

Selon les confessions de Camacho dans une vidéo diffusée à la télévision nationale, à travers son père, José Luis, il a organisé avec des commandements policiers et militaires un soutien au renversement du président constitutionnel Evo Morales dans le cadre de révoltes qui ont provoqué la mise en place du régime de facto.

Monsieur Luis Fernando Camacho, outre l’affaire Coup d’État I, est visé par d’autres affaires portées devant la justice bolivienne pour avoir encouragé des actes de violence, dont ceux de novembre dernier, qui ont malheureusement entraîné des morts, des confrontations et la rupture de la légalité constitutionnelle en 2019, souligne la lettre signée par neuf députés.

Ils ont également rappelé à Borrel que l’arrestation de Camacho avait eu lieu après que l’ancien leader civique ait manqué à plusieurs reprises à l’obligation de témoigner dans le cadre de l’enquête en cours. 

Le texte dénonce les tentatives répétées de délégitimer l’État de droit, la démocratie et le système judiciaire dans le pays sud-américain.

Les eurodéputés ont averti que, depuis peu avant l’arrestation de Camacho et sa détention préventive à la prison de haute sécurité de Chonchocoro, département de La Paz, ces groupes se livrent à de « graves troubles violents », y compris des menaces, persécutions et attaques contre des personnes et des institutions publiques.

Le gouvernement bolivien a considéré ce lundi « un acte d’ingérence inacceptable » les déclarations des députés Victor González, d’Espagne, et Luis Fernando Sánchez, du Chili, sur la situation interne du pays, dans lesquelles ils ont incriminé le commandant départemental de la police.

Ni l’un ni l’autre ne représentent leur gouvernement, a expliqué le vice-ministre du Commerce extérieur, Benjamin Blanco, dont le bureau dépend du Ministère des Affaires étrangères, après avoir signalé que ces expressions publiées dans des médias de Santa Cruz sont « un acte manifeste d’ingérence inacceptable dans les affaires intérieures du pays ».

peo/rgh/jpm

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