Lima, 17 janvier (Prensa Latina) La présidente Dina Boluarte a appelé aujourd’hui les manifestants de l’intérieur du pays qui avancent vers la capitale péruvienne à dialoguer avec elle, mais sans céder à la revendication des marcheurs qui demande sa démission.
Dans un discours lors d’une activité officielle, la mandataire, massivement désapprouvée dans les sondages, a annoncé que dans les prochaines heures seront débloquées les routes les manifestants ont pris le contrôle.
« Nous vous tendons la main et le cœur, nous allons dans vos régions ou vous venez à la maison du gouvernement pour mettre sur la table et discuter de ce qui vous amène à descendre dans la rue pour protester et, enfin, mettons fin à ces marches de protestation et donnons une solution à vos réclamations », a-t-il déclaré.
Cependant, elle a de nouveau rejeté les revendications politiques du mouvement de protestation initié après la destitution, le 7 décembre dernier, du président Pedro Castillo, dont elle était jusque-là vice-présidente.
Boluarte, qui refuse de démissionner, a de nouveau rejeté, n’étant pas entre ses mains, selon elle, les demandes d’un référendum sur la pertinence d’une assemblée constituante et remise en liberté de l’ancien président.
Elle a affirmé que ces revendications ne sont que des prétextes « pour continuer à bloquer les routes » et que ceux que le Gouvernement considère comme des éléments minoritaires trompent la population ou l’obligent à participer par la menace et le chantage.
Dans le même temps, la police a renforcé les contrôles à l’entrée de Lima, tout comme dans la région du sud sur les autobus et les camions amenant les manifestants du sud des Andes, bastion des manifestations antigouvernementales.
Une caravane de 14 véhicules en provenance de la province d’Andahuaylas a été interceptée dans la province côtière de Pisco et cinq de ses chauffeurs arrêtés pour irrégularités dans leurs papiers, mais le ministère public a ordonné leur libération.
Face à l’incident, le responsable pour Lima du Bureau du Défenseur du peuple, Alberto Huerta, a averti que « la libre circulation ne peut être restreinte, car le droit de manifester est un droit fondamental ».
Par ailleurs, la Confédération Générale des Travailleurs a appelé pour le 19 janvier à une grève nationale ou une journée de mobilisations, en soutien aux protestations ayant lieu à l’intérieur du pays et pour exiger la démission de Boluarte, tout en dénonçant des mesures policières d’intimidation du mouvement syndical.
peo/rgh/Mrs