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Quelque 78 policiers tués en Haïti depuis la mi-2021

Port-au-Prince, 27 janvier (Prensa Latina) Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) a dénoncé le fait que depuis l’entrée en fonction du Premier ministre Ariel Henry 78 policiers ont été tués, et que la vague de crimes se poursuit aujourd’hui.

L’organisation, dirigée par Pierre Espérance, déplore que ce chiffre représente une moyenne de plus de quatre officiers exécutés par mois, et tient Henry et le chef de la police Frantz Elbé pour responsables du phénomène.

« L’histoire retiendra qu’ils n’ont jamais rien fait pour protéger et préserver la vie de ces agents qui avaient choisi de servir leur pays », a déclaré la plateforme dans un communiqué, après une journée tendue que le pays a connue la veille avec la mobilisation des forces de l’ordres.

Les officiers sont descendus dans la rue jeudi pour protester contre l’assassinat de sept collègues du commissariat de Liancourt, dans le département de l’Artibonite, à la suite d’affrontements avec des gangs armés opérant dans la région.

Pendant la mobilisation, ils ont paralysé Port-au-Prince, érigé des barricades et attaqué la résidence officielle d’Henry, le bureau du gouvernement et les installations de l’aéroport international Toussaint Louverture.

Le Rnddh a regretté le fait qu’au moins 18 policiers aient été victimes de tentatives d’assassinat, dont 14 tués, deux blessés et autant de disparus et ce juste depuis le début de l’année.

En outre, il a souligné que les agents ne sont pas en sécurité et semblent être la cible privilégiée de bandits armés qui sont devenus plus arrogants dans leur modus operandi et étendent chaque jour leur territoire, attaquant régulièrement les forces de l’ordre.

Au cours de l’année 2022, 50 autres policiers ont été exécutés dans ce pays des Caraïbes, qui connaît une explosion de la violence et de l’insécurité.

Outre les officiers, plus de deux mille personnes ont été tuées l’année dernière, près d’un millier ont été kidnappées et plus de 155 000 ont été contraintes de fuir leur domicile en raison des actions des groupes criminels.

Pour le Rnddh, la détérioration accélérée de la situation sécuritaire après quelques semaines de calme relatif vise à justifier et obtenir de la communauté internationale l’envoi d’une force militaire étrangère en Haïti.

En octobre, le gouvernement a demandé le déploiement de troupes étrangères pour contenir les gangs, et bien qu’il ait reçu l’approbation des Nations unies, certains pays sont encore réticents à l’idée de mener une nouvelle opération militaire en raison des résultats des interventions passées, tout comme une certaine partie de la population.

peo/ssa/jcm/ane

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