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Demande d’ouverture d’une enquête pour responsabilité de l’État colombien

Bogota, 31 janvier (Prensa Latina) Des autorités colombiennes éminentes demandent aujourd’hui à la justice transitionnelle d’ouvrir une macro-enquête sur le génocide politique commis dans ce pays contre le mouvement de gauche Union patriotique. 

La demande a été exposée hier après que la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a tenu l’État colombien responsable des violations des droits de l’homme commises contre plus de 6000 membres et militants de l’UP (Union patriotique) depuis 1984 et pendant plus de 20 ans.

À cet égard, le ministre colombien des Affaires étrangères, Álvaro Leyva, a réitéré, par l’intermédiaire de son compte Twitter, une demande pour que la Juridiction spéciale pour la paix (JEP, pour ses sigles en espagnol) ouvre la macro-enquête sur la responsabilité de l’État. 

«Juridiquement possible, politiquement nécessaire. C’est un impératif catégorique. Pensez aux morts de l’Union patriotique. Et depuis ? Des milliers d’autres» a déclaré le ministre.

Dans le même ordre d’idées, le président du parti Comunes, Rodrigo Londoño, a déclaré que le jugement du tribunal régional était historique et apportait dignité à ceux qui ont donné leur vie pour la paix, la démocratie et le peuple.

Il a souligné qu’après ce jugement, il est nécessaire que la JEP ouvre une macro-enquête sur les crimes de guerre et contre l’humanité commis par l’État.

Il a affirmé que ce génocide n’avait pas seulement touché les plus de 6000 personnes mortes ou disparues, mais a forcé une guerre qui a duré plus de 25 ans et qui n’aurait pas eu lieu si l’État avait respecté les accords qui ont donné naissance à l’UP.

La CIDH a rappelé que l’UP a été constituée en organisation politique le 28 mai 1985, à la suite d’un processus de paix entre le Secrétariat National des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie et le gouvernement national.

À la suite de son ascension rapide dans la politique nationale, et en particulier dans certaines régions où la guérilla était présente, une alliance s’est formée entre des groupes paramilitaires, avec des secteurs de la politique traditionnelle, de la force publique et des groupes d’entreprises, pour contrer la montée dans l’arène politique de l’UP, a ajouté l’entité.

Dès lors, a expliqué le tribunal, les actes de violence contre les membres, sympathisants et militants de l’Union patriotique ont commencé.

En avril dernier, la JEP a révélé, dans le contexte de l’affaire 06, que cinq mille 733 personnes ont été assassinées ou portées disparues lors d’attaques contre l’UP.

Dans le dossier dénommé Victimisation des membres de l’Union patriotique, la JEP a donné des détails sur la violence meurtrière contre cette force politique.

La demande consiste maintenant à porter devant la justice transitionnelle la responsabilité de l’État dans ces crimes.

peo/ro/otf

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