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Retirer Cuba de la liste des sponsors du terrorisme

Washington, 8 février (Prensa Latina) Le retrait de Cuba de la liste des parrains du terrorisme, où elle figurait injustement, ouvrira la voie à de meilleures relations qui profiteront à la fois à l’île et aux États-Unis.

Le texte, publié sur le site du Quincy Institute for Responsible Statecraft, indique que le président étasunien Joe Biden devrait tenir la promesse faite l’année dernière par le secrétaire d’État Anthony Blinken au président colombien Gustavo Petro d’ordonner une révision de la liste.

L’administration Biden promet depuis deux ans de reconsidérer la désignation faite par l’ancien président Donald Trump (2017-2021) quelques jours avant qu’il ne quitte ses fonctions, un coup d’éclat destiné à récompenser ses partisans cubano-américains et à compliquer les relations avec La Havane. Cette révision n’a pas encore eu lieu, déplore l’universitaire William LeoGrande dans l’article.

La principale raison avancée par le secrétaire d’État de Trump, Mike Pompeo, pour remettre le pays sur la liste est son refus de livrer les chefs de la guérilla de l’Armée de libération nationale lorsque ces personnes se trouvaient à La Havane pour des pourparlers de paix avec le gouvernement colombien, coparrainés par Cuba et la Norvège, a-t-il dit.

Il a ensuite fait remarquer que le président Petro a maintenant relancé les pourparlers, en demandant aux mêmes pays de jouer à nouveau le rôle de garants, et en niant la logique de Pompeo.

À première vue,  « les dégâts d’une telle catégorie semblent limités car toutes les sanctions économiques contre les pays énumérés sont en place contre Cuba depuis 1962 dans le cadre du blocus imposé par le président américain John Kennedy (1961-1963).

Toutefois, « la portée sur les gestionnaires de risques des institutions financières mondiales est considérable ».

Lorsqu’elles font des affaires avec des clients soupçonnés de terrorisme, les institutions sont tenues par la loi de faire preuve d’une « diligence raisonnable renforcée » pour s’assurer qu’elles ne financent pas à leur insu de telles activités.

Par conséquent, « les coûts et les risques accrus de faire des affaires avec un pays classé dans cette catégorie l’emportent sur les gains potentiels ».

Dans les semaines qui ont suivi l’inscription de l’île sur la liste des pays soutenant le terrorisme, 45 banques et institutions financières internationales ont cessé de faire des affaires avec l’île, a-t-il précisé.

Outre le préjudice financier, la désignation comme État soutenant le terrorisme ajoute une insulte à la blessure subie par l’île depuis des décennies.

Depuis 1959, Cuba a été victime de centaines d’attaques paramilitaires menées par des exilés, dont beaucoup ont été formés et parrainés par les États-Unis pendant la « guerre secrète » menée par la Central Intelligence Agency (CIA) dans les années 1960 et 1970.

Un examen équitable de la liste permettra de conclure que Cuba ne parraine pas le terrorisme, et son retrait de la liste ouvrira la voie à de meilleures relations sur un large éventail de questions qui profitent aux deux pays, a-t-il conclu.

jcc/ro/ifs

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