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La violence en Haïti met en danger les services de Médecins sans Frontières

Port-au-Prince, 25 février (Prensa Latina) L’organisation Médecins sans Frontières (MFS) a averti hier que l’insécurité et la violence dont souffre la capitale haïtienne met en péril sa capacité à fournir une assistance dans ce pays caribéen. 

La situation, a averti l’organisation humanitaire, a un impact grave sur la sécurité du personnel médical et des patients.

Son coordinateur en Haïti, Mahaman Bachard, a déclaré que, dans la nuit de jeudi dernier, des individus armés et cagoulés avaient pointé leurs armes sur du personnel et tenté d’escalader un mur pour entrer dans une enceinte hospitalière.

Bachard a appelé au respect de la mission médicale de MSF et a rappelé qu’elle fait partie des dernières organisations internationales qui continuent à fournir des soins dans la capitale, après l’expansion des gangs sur de vastes territoires.

Il a déploré que les entrées et les sorties du centre d’urgence de MSF à Turgeau aient été bloquées mercredi dernier, et qu’une ambulance ait y compris été fouillée. La police est intervenue dans ce centre pour vérifier l’identité de tous les patients enregistrés.

De même, début février, une autre ambulance, clairement identifiée, a été arrêtée et fouillée, alors que les passagers se sont retrouvés sous la menace d’armes pour la vérification de leur identité.

Au cours des premières semaines de l’année, de violents affrontements entre groupes armés à proximité de l’hôpital ont entraîné la fermeture temporaire des consultations et l’évacuation d’une partie des travailleurs.

« Il est de plus en plus difficile de travailler dans ces conditions, la répétition de ces incidents met en danger la sécurité de notre personnel médical et des patients », a déclaré Bachard.

Il a insisté sur le fait que les obstacles rencontrés par ses équipes se déplaçant à Port-au-Prince, les intrusions violentes dans les installations médicales et les affrontements entre bandes à proximité des centres de santé menaçaient gravement la continuité des activités de MSF.

La violence et l’insécurité en Haïti continuent d’augmenter avec déjà plus d’une centaine d’enlèvements et des dizaines de meurtres depuis le début de l’année.

Ce vendredi, le Bureau intégré des Nations Unies a alerté sur les violences perpétrées par le gang Baz Gran Grif contre des habitants de l’Artibonite, qui ont fait 69 morts et 83 blessés à ce jour.

Les bandes ont créé un climat de terreur, caractérisé par des pillages, des assassinats, des enlèvements, des destructions, des extorsions, des détournements de camions et des viols de filles et de femmes dans les communes de Liancourt, Verrettes, Petite Rivière de l’Artibonite et L’Estère, a regretté l’organisme.

Plusieurs hôpitaux, dont le Geishko, dans la capitale, et l’Albert Schweitzer, dans l’Artibonite, ont suspendu leurs services à la suite d’incidents violents impliquant leur personnel.

peo/npg/Ane

 
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