Le ministre a participé hier au premier forum sur l’armement organisé par l’Ukraine, et tenu à Kiev, et était accompagné de parlementaires et d’une vingtaine d’industriels français liés aux secteurs de la cybernétique et de l’intelligence artificielle, des drones, des robots, ainsi que des équipements terrestres et des munitions.
Dans une longue interview à la radio France Info, Lecornu a souligné que le conflit se prolonge ou non, les transferts de matériel militaire vers l’Ukraine ne s’arrêteront pas, car « nous allons retirer beaucoup de matériel ancien de l’armée française, en faveur d’équipements beaucoup plus récents, que nous pourrons livrer à l’Ukraine », a-t-il assuré.
Il a par ailleurs estimé que si la guerre devait se terminer rapidement, ce qu’il souhaite, l’armée ukrainienne devra se reconstruire et se défendre, et ce sont aussi des opportunités pour les industries françaises, ajoutant que la réalité est que les industries françaises ont un rôle à jouer aujourd’hui, mais également dans l’avenir.
En ce sens, il a expliqué qu’un certain nombre d’industries françaises ont trouvé des partenaires locaux, notamment pour la maintenance sur site.
Lecornu a rejeté l’affirmation selon laquelle aider un pays en guerre contribuerait à l’escalade du conflit, car, selon lui, collaborer avec l’Ukraine, y compris avec l’industrie de défense, ne constitue pas le fait d’être cobelligérant.
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