La question est à la une de la presse locale notamment par des documents analytiques et les déclarations des autorités nationales, de la Communauté des Caraïbes (Caricom) et de pays voisins.
Ils se réfèrent également à la résolution de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a demandé vendredi dernier à Caracas et à Georgetown d’éviter des actions qui compliqueraient le différend de longue date devant cet organe ou le rendraient plus difficile à résoudre.
Le Gouvernement bolivarien a pris note de la décision rendue par la Cour sur les mesures conservatoires demandées par le Guyana contre le référendum du 3 décembre.
Dans son arrêt, adopté à l’unanimité des juges, la plus haute cour de l’Organisation des Nations Unies a également notifié que le Venezuela « devra s’abstenir de prendre toute mesure susceptible de modifier la situation qui prévaut actuellement sur le territoire contesté » et que « le Guyana gère et contrôle cette zone ».
Depuis plus d’un siècle, les deux pays d’Amérique du Sud se disputent cet espace territorial de près de 160 000 kilomètres carrés, et, au cours des dernières semaines, le ton est monté avec la dénonciation par la partie vénézuélienne d’appels d’offres d’exploration et d’exploitation à des transnationales pétrolières dans des eaux non délimitées.
Suite à la demande de La Haye, la République bolivarienne du Venezuela a réaffirmé vendredi sa position historique de ne pas reconnaître la compétence de cet organisme « pour régler le différend territorial» autour de ce qui est appelé par Caracas la Guayana Esequiba.
À cet égard, elle a maintenu les préparatifs et la date de la consultation populaire de ce dimanche.
Pour sa part, le Guyana a souligné que le plébiscite du pays voisin constitue une « menace existentielle » et cherche à ouvrir la voie à l’annexion de l’Esequibo par le Venezuela.
Tant ses autorités que celles des autres pays des Caraïbes ont exhorté Caracas à se conformer à la résolution de la CIJ.
La Caricom a y compris préconisé de respecter le principe du maintien des Caraïbes en tant que zone de paix et de ne commettre aucun acte contraire à la tranquillité de la région, considérée comme un élément essentiel de la prospérité économique et du bien-être social de tous ses pays membres et de ceux d’Amérique latine.
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