L’une des responsables du Réseau national de défense des droits de l’homme d’Haïti (Rnddh), Marie Rosy Auguste, a qualifié de sinistre les violations commises au cours de l’année écoulée, autre problème social qui s’ajoute à l’insécurité qui sévit dans le pays caribéen.
Entre janvier et décembre 2023, plus de 1 047 personnes ont été assassinées, et le nombre d’enlèvements n’est toujours pas précisé, mais on estime qu’entre cinq et neuf personnes par jour sont kidnappées, et que ce phénomène est en augmentation.
Auguste a dénoncé l’impunité totale dont jouissaient les auteurs de ces crimes.
Elle a précisé que 43 policiers avaient été tués durant cette période et que deux agents des forces de l’ordre étaient portés disparus, en plus des 13 commissariats, sous-commissariats et patrouilles attaqués par des gangs armés.
Au moins 10 massacres ont eu lieu entre mars et septembre 2023, a déploré la membre du Rnddh.
Trois mille 351 femmes et filles ont été victimes de violences, dont deux meurtres, 1 669 viols individuels ou collectifs, dont 818 de mineurs, 679 victimes de violences physiques, 744 victimes de violence psychologique et 757 victimes de violence économique de la part de leur partenaire.
Auguste a qualifié ces chiffres d’alarmants et a assuré que les filles et les femmes ne sont pas à l’abri de l’insécurité dans la nation antillaise.
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