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L’éducation en Haïti est un luxe que de nombreux parents ne peuvent se permettre

Port-au-Prince, 28 février (Prensa Latina) Aujourd'hui, l'éducation continue d'être un luxe que de nombreux parents ne peuvent se permettre en Haïti, où 80 pour cent des écoles sont privées et où le nombre d'écoles publiques est insuffisant.

L’article 32.3 de la Constitution souligne que l’éducation de base est obligatoire, mais ce droit n’atteint pas les majorités en raison du manque d’écoles gratuites, rappelle le journal Le Nouvelliste.
La pénurie d’enseignants qualifiés et compétents est telle que, même avec l’équipement adéquat dans certaines institutions, les étudiants ne peuvent pas comprendre les cours, a-t-on appris lors d’une réunion organisée par la Banque inter-américaine de développement.
Selon un rapport, « 85 pour cent des enseignants haïtiens n’ont reçu aucune formation dans le domaine de l’enseignement, et 30 pour cent ont un niveau inférieur à la neuvième année de l’éducation de base » (équivalent à la 3ème en France).
Charles Guy Étienne, directeur du Collège Catts Pressoir, a déclaré que les familles haïtiennes sont trop pauvres pour pouvoir financer des études de longue durée, c’est pourquoi seulement 10 pour cent des étudiants ont terminé leurs études secondaires et le même nombre ont terminé leur formation professionnelle.
Étienne a critiqué cette situation qui s’aggrave en raison du manque d’accès aux infrastructures scolaires dans les zones reculées et de l’incapacité de nombreuses familles à payer la scolarisation de leurs enfants.
Il a recommandé que les écoles deviennent des incubateurs de développement économique régional. « Dans les zones côtières, nous pourrions donner la priorité aux écoles de pêche et de gestion de l’environnement », a-t-il illustré.
Les écoles – a souligné Étienne – devraient être la genèse de projets de développement régional, combinant éducation et stabilité socio-économique, en tenant compte du fait que 80 pour cent des diplômés ont fait leurs valises et ont quitté le pays.
Actuellement, le gouvernement du Premier ministre haïtien Ariel Henry n’alloue que 1,1 pour cent du produit intérieur brut (PIB) à l’éducation, un budget qui ne couvre toujours pas les besoins essentiels du secteur.
Cela démontre la faiblesse de l’investissement public dans le système éducatif, a déclaré la spécialiste Marie Evane, qui a expliqué que ce pourcentage du PIB est bien inférieur à la moyenne qui est de 4,3 pour cent.
Ce chiffre reflète le désintérêt du gouvernement haïtien pour l’éducation : répondre aux besoins des écoles, voire à la qualité de l’enseignement, semble une mission impossible, a-t-elle souligné.
peo/livp/mem/joe

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