La Russie doit se joindre au processus de négociation, a déclaré le diplomate suisse à la chaîne RTS peu avant sa rencontre avec son homologue autrichien Alexander Schallenberg.
Il a réaffirmé le caractère neutre de son pays en niant la possibilité de fournir des armes et encore moins de troupes à l’Ukraine, tout en considérant que son État manque de neutralité en termes de respect des valeurs dans ce cas.
Par ailleurs, le ministre a confirmé que la préparation de la dénommé conférence de paix, prévue en juin prochain dans ce pays, se déroule bien, même si pour l’instant aucune invitation officielle n’a été envoyée.
Le dialogue avec l’Inde et la Chine, ainsi qu’avec des pays du Sud, est très important, a reconnu l’homme politique suisse en confirmant que l’objectif de l’événement était d’entamer un processus de paix. Nous n’avons aucune garantie de succès, mais l’alternative serait de ne rien faire, a-t-il déclaré.
Un pas en avant serait au moins le début d’un dialogue, a-t-il déclaré alors que circulent des informations sur les conditions fixées par l’Ukraine pour participer à une table des négociations avec la Russie, ce qui est pourtant interdit par la loi de Kiev.
Moscou réaffirme pour sa part avoir toujours été disposée à engager des négociations dans lesquelles ses intérêts soient respectés et où les nouvelles réalités soient prises en compte, après avoir reconnu les régions de Kherson, Zaparozhie, Donetsk et Lougansk comme faisant partie du territoire russe.
Le 24 février 2022, le président Vladimir Poutine a ordonné une « opération militaires spéciale » pour protéger les républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk, dont Moscou a reconnu l’indépendance et l’intégration ultérieure à la Russie sur fond d’allégations de huit ans de génocide par Kiev.
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