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Cuba dénonce les effets du blocus des États-Unis contre Cubana de Aviación

La Havane, 1er mai (Prensa Latina) Le Ministère des Affaires Etrangères de Cuba a dénoncé hier l’application du blocus des États-Unis en Argentine contre la compagnie aérienne Cubana de Aviación, en décidant la suspension des vols de la compagnie en provenance et à destination de ce pays.

Dans une déclaration publiée ce mardi, la chancellerie a indiqué qu’en mars 2024, la société Yacimientos Petrolíferos Fiscal S.A. (YPF) argentine a informé la compagnie aérienne Cubana de Aviación de son refus de continuer à fournir du carburant à ses aéronefs, et ce en application du blocus imposé à Cuba par les États-Unis.
La société a cherché d’innombrables alternatives pour maintenir les opérations qui étaient déjà planifiées et autorisées par l’Administration nationale de l’aviation civile argentine et ne pas affecter les passagers, et ce par le biais de contrats avec d’autres compagnies aériennes.
La chef de l’Unité de l’aviation cubaine à Buenos Aires a rencontré des responsables de haut niveau des transports de la région et de l’aviation civile argentine pour trouver une solution d’ensemble. Toutefois, elle n’a pas reçu de réponse satisfaisante pour assurer la vente de carburant.
En conséquence, Cubana de Aviación a été contrainte de suspendre les vols réguliers entre Cuba et l’Argentine qui se maintenaient depuis 39 ans.
L’application de cette mesure arbitraire par la société YPF Argentine est une preuve évidente, non seulement de la validité de l’application du blocus génocidaire des États-Unis contre Cuba, mais aussi de son caractère extraterritorial, en plus d’être contraire aux règles du commerce international.
En respectant le blocus nord-américain contre Cuba, YPF Argentine viole de manière flagrante sa législation nationale, qui stipule que « les lois étrangères qui visent à produire des effets extraterritoriaux par l’imposition d’un blocus économique et la limitation des investissements dans un pays donné sont absolument inapplicables et dépourvues d’effets juridiques».
Tout comme celles visant à «la restriction de la circulation des personnes, des biens, des services ou des capitaux, afin de provoquer le changement de la forme de gouvernement d’un pays, ou d’affecter son droit à l’autodétermination.»
Le non-respect du contrat par la société argentine, outre qu’il causera des dommages à Cubana de Aviación, nuira aux citoyens argentins eux-mêmes et aux autres voyageurs, y compris ceux qui avaient des billets d’avion achetés à destination et en provenance de Cuba.
Il est contradictoire que l’on proclame la liberté à tout prix, tout en limitant la liberté d’une entreprise qui respecte rigoureusement les dispositions normatives de l’Argentine et de l’Organisation de l’aviation civile internationale.
L’application de restrictions anachroniques et absurdes à une entreprise cubaine est un fait tangible qui démontre les effets dévastateurs du blocus imposé par les États-Unis à Cuba.
La chancellerie a rappelé que l’aviation, comme tous les autres secteurs de notre pays, a été durement touchée au fil des ans par les mesures du blocus économique, commercial et financier.
Cela a entraîné, par exemple, des pertes de plusieurs millions de dollars pour la société Cubana de Aviación, en raison de l’annulation de contrats de location d’avions, de la fermeture de comptes bancaires et d’opérations commerciales, ainsi que l’impossibilité d’accéder aux prêts des banques internationales pour entretenir et réparer sa flotte, pratique courante pour les autres compagnies aériennes dans le monde.
Elle ne peut pas non plus acheter d’avions en raison de l’impact du blocus qui empêche Cuba d’accéder à des moyens et à des équipements contenant plus de 10 pour cent de composants d’origine étasunienne, ce qui affecte également le transport aérien domestique.
Tous ces préjudices ont été aggravés par l’inscription arbitraire et infondée de Cuba sur la liste unilatérale de Washington des pays qui parrainent prétendument le terrorisme.
Dans ce contexte, Cuba continuera de dénoncer les cas d’application extraterritoriale du blocus et d’exiger la fin de cette politique illégale qui constitue une violation flagrante du droit international et est largement rejetée par la communauté internationale.
peo/Mem

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